Internet des objets : plus de 20 opérateurs mobiles pourraient déployer le NB-IoT à partir de 2017

3GPP NB-IoT

Selon toute probabilité, le standard 3GPP NB-IoT (Narrow Band Internet of Things), une technologie radio à bande étroite capable de coller aux contraintes de faible consommation du marché de l’Internet des objets, ...devrait être définitivement avalisé la semaine du 13 juin 2016. C’est ce qu’a indiqué Philippe Reininger, chairman du groupe de travail 3GPP RAN (Radio Access Networks), à l’occasion de la conférence LPWAN16 organisée par L’Embarqué les 19 et 20 mai derniers. Une information également confirmée par l’association GSA (Global mobile Suppliers Association) qui précise que le standard NB-IoT, également référencé Cat-NB1, est inscrit dans les spécifications 3GPP Release 13 (à l’instar du LTE-M, également labellisé Cat-M1).

Le NB-IoT vise à assurer une très bonne couverture indoor, le support d’un très grand nombre de dispositifs connectés à bas débit, une faible latence, un coût très faible de la connectivité, une basse consommation électrique et une architecture réseau optimisée. Selon l’association GSA, alors que des expérimentations pilotes de technologies pré-NB-IoT sont déjà menées par neuf opérateurs, les déploiements pré-commerciaux de réseaux IoT basés sur les spécifications 3GPP Release 13 pourraient démarrer dès le second semestre de cette année pour un lancement commercial durant les premiers mois de l’année 2017.

Au niveau mondial, vingt-quatre opérateurs se sont engagés à déployer le NB-IoT, assure encore l’organisme industriel qui cite explicitement China Mobile, China Unicom, Deutsche Telekom, Korea Telecom, TIM, Telstra et Vodafone. Ce dernier opérateur, très engagé dans la promotion du NB-IoT, a récemment annoncé qu’il envisageait d’ici 2020 de déployer le NB-IoT au sein de toutes ses stations de base 4G-LTE.

Pour rappel, le NB-IoT devrait pouvoir se déployer dans des canaux radio cellulaires de seulement 180 kHz de bande passante, à comparer au LTE-M, évolution « allégée » du LTE qui prévoit d’abaisser la bande passante minimale du célèbre standard 4G de 20 MHz à 1,4 MHz (lire l’interview de Philippe Guillemette, le directeur technique de Sierra Wireless, ici). Le LTE-M cible des applications M2M et IoT qui nécessitent des communications au débit de l’ordre de 375 kbit/s tandis que le NB-IoT vise plutôt des domaines d’application qui se satisfont de débits compris entre 20 et 80 kbit/s.