Avec Labview NXG, NI dévoile une approche innovante de l'automatisation des systèmes de mesure

Labview NXG

Austin (Texas) - A l'occasion de sa grand-messe annuelle à Austin, National Instruments, société fondée en 1976 dans la ville texane par Dr James Truchard (remplacé au poste de CEO par Alex Davern depuis janvier 2017), a dévoilé la disponibilité du logiciel Labview NXG (pour NeXt Generation), ...une nouvelle mouture du célèbre outil de programmation graphique Labview, dont la version 2017 a été annoncée en parallèle. Avec Labview NXG 1.0, la firme américaine inaugure ce qu'elle appelle un nouveau "flux de développement" qui permet d'acquérir et d'analyser des données de mesure sans programmation, apportant ainsi, selon la société, un gain de productivité significatif aux ingénieurs de développement.

Cette approche très intégrée procure un niveau élevé d'automatisation des mesures en générant automatiquement le code sous-jacent nécessaire aux applications de test et mesure. Selon NI, les ingénieurs peuvent par exemple, via une simple opération de glisser-déposer, apporter une section de code équivalente à 50 lignes de code textuel sans avoir à se préoccuper de l'implémentation du système d'acquisition et de mesure utilisé, amenant de ce fait un niveau d'abstraction qui facilite la vie des utilisateurs.

« Cette approche par configuration, avec un flux de développement unifié sans programmation, servira la majorité des applications, tandis que les plus complexes pourront tirer parti de la liberté de programmation qu'offre le langage graphique Labview », commente Jeff Kodosky, cofondateur de NI, expert émérite en stratégies et technologies chez NI et accessoirement "père de Labview".

Concrètement, les deux outils logiciels (Labview NXG et Labview) vont désormais poursuivre chacun leur propre vie, Labview 2017 ciblant les développements, le déploiement et la gestion d'applications embarquées et de test distribuées, sophistiquées et de grande envergure (tout en sachant que les deux environnements sont interopérables et pourront travailler ensemble). Pour ce faire, au sein de Labview 2017, on notera le support des protocoles de communication standard CEI 61131-3 et OPC UA ou encore de la spécification d'échange de données distribuées DDS (Data Distribution Service, un standard spécifié par l'OMG, Object Management Group) et ce grâce à une collaboration étroite avec la société RTI (Real Time Innovations).

Côté matériel, NI a annoncé, lors de cette même conférence, des racks configurables qui constituent une infrastructure préconfigurée aux niveaux mécaniques, électriques et de sécurité, destinée à accélérer la conception et le développement de systèmes de test automatiques dans les secteurs de l'industriel, du semi-conducteur, de l'électronique, de l'aérospatial, de l'automobile...

La société a dans le même temps montré une gamme de têtes radio à 28 GHz pour le système de radio logicielle mmWave Transceiver System. Soit, selon la société, le premier transcepteur disponible sur étagère capable d'émettre et/ou de recevoir des signaux large bande jusqu'à 2 GHz de bande passante en temps réel, et de fonctionner dans le spectre allant de 27,5 à 29,5 GHz.

Enfin, NI intègre désormais la technologie TSN (Time-Sensitive Networking) à sa plate-forme CompactDAQ, dotant celle-ci, au sein de châssis Ethernet à 4 et 8 emplacements, de la synchronisation temporelle par liaison Ethernet pour les systèmes de test et de mesure distribués. Une concrétisation de l'implication de National Instruments dans la définition du TSN, évolution de la norme Ethernet IEEE 802.1 pour assurer une synchronisation temporelle distribuée, une faible latence et la convergence des trafics de données standard et critiques sur les réseaux (photo ci-dessus).

Nous reviendrons plus en détail sur ces différentes annonces dans les prochaines semaines.