L’opérateur de réseau mobile virtuel Transatel va intégrer la connectivité par satellite à son offre

Transatel-satellite

Au sein de l’écosystème de l’Internet des objets (IoT), la connectivité IoT par satellite prend inexorablement de plus en plus de poids. La société d’études Berg Insight, qui prédit un quadruplement du nombre d’abonnements à l’IoT satellitaire d’ici à 2027, en veut pour preuve la multiplication des collaborations entre opérateurs de réseaux mobiles et opérateurs de constellations visant à explorer les opportunités liées à une connectivité hybride satellite-terrestre. A l’instar de celles récemment engagées entre Telefónica et Sateliot, Deutsche Telekom et Intelsat/Skylo ou entre Soracom et Astrocast (lire notre article).

Aujourd’hui, c’est l’opérateur de réseau mobile virtuel Transatel, filiale du groupe télécoms japonais NTT, qui avance ses pions sur ce terrain. A l’occasion du Sido Lyon, qui ouvre ses portes aujourd’hui 20 septembre, l’entreprise d’origine française annonce avoir conclu des accords de partenariat avec les opérateurs de réseaux satellitaires Stellar, Skylo et Sateliot afin d’intégrer la connectivité non terrestre par satellite à haut et à bas débits à son offre globale de solutions de connectivité qui inclut déjà les technologies NB-IoT, LTE-M, 2G, 3G, 4G, 5G NSA (Non Standalone) et 5G SA (Standalone).

Transatel compte ainsi assurer à terme une continuité de couverture 100% mondiale sur terre et dans les océans afin de répondre aux besoins de ses clients. Selon l’opérateur, couvrir les zones blanches du globe est un impératif pour un nombre croissant d’usages IoT (géolocalisation des camions et des conteneurs en terre comme en mer, surveillance des réseaux ferroviaires, relève des données à distance, automatisation, maintenance prédictive dans des zones difficiles d’accès).

Pour l’heure, Transatel est en phase de tests avec des clients pilotes et compte commencer à déployer ces nouveaux services dès 2024.

Pour rappel, la firme espagnole Sateliot a récemment mis en orbite terrestre basse ce qu’elle présente comme le premier nanosatellite LEO (Low Earth Orbit) conforme au standard 5G NB-IoT tel que défini dans le volet "IoT over NTN" (Non Terrestrial Network) de la Release 17 des spécifications 3GPP. C’est le premier d'une constellation qui sera constituée à terme de 250 satellites placés en orbite terrestre basse qui agiront in fine comme des stations de base cellulaires depuis l'espace.

De son côté, la start-up américaine Skylo est à la tête d'un réseau de communication par satellite calibré pour les objets connectés qui ne fait pas appel à des nanosatellites comme la majorité de ses concurrents et qui s’appuie sur les satellites existants de l’opérateur Inmarsat. La technologie de connectivité par satellite mise en œuvre par Skylo s’appuie sur les dernières en date des spécifications NB-NTN (Narrowband Non-Terrestrial Networks) de l’organisme de normalisation 3GPP (en l’occurrence celles inscrites dans la Release 17 figée en 2022).

Enfin la start-up Stellar Télécommunications, créée en 2021, a installé en 2022 son siège social et son pôle de recherche et développement à Bordeaux avec pour objectif de développer une constellation de satellites pour garantir une connexion Internet fiable à tout type de véhicules, y compris les automobiles.

Pour Transatel, ce marché de la voiture "communicante" est d’ailleurs considéré comme essentiel. Une couverture mondiale et un haut débit de données ininterrompu sont en effet indispensables pour assurer des services télématiques permettant la mise à jour des logiciels embarqués à distance, un Wi-Fi à bord de haute qualité pour les services d’infodivertissement, les systèmes de navigation, les appels d’urgence en cas d’accident, et demain la conduite autonome.

Fort de son expérience dans le domaine automobile avec Jaguar Land Rover et Stellantis, Transatel estime donc enrichir aujourd’hui sa plateforme de connectivité conçue pour l’Internet des véhicules (IoV) avec les trois accords satellitaires récemment signés afin d’offrir aux constructeurs automobiles une connectivité large bande vraiment internationale dans les années qui viennent.

« Depuis la création de Transatel il y a plus de vingt ans, notre mission a toujours été de connecter le monde en développant des solutions de connectivité transfrontalières, indique Jacques Bonifay, président et cofondateur de Transatel. Nous proposons déjà aujourd’hui une couverture IoT cellulaire 2G-5G dans plus de 200 pays et territoires à travers le monde grâce à des accords négociés avec près de 250 opérateurs mobiles. En combinant les réseaux cellulaires terrestres publics et privés avec une connectivité spatiale, Transatel réalisera bientôt son ambition de couvrir 100% de la planète. »

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