L'IRT SystemX lance le projet OpenAltaRica dédié à l’analyse du risque des systèmes complexes

OpenAltaRica SystemX

Focalisé sur l’ingénierie numérique des systèmes du futur, l’Institut de recherche technologique (IRT) SystemX lance le projet OpenAltaRica qui vise à établir une implémentation de référence en open source d’outils et de ...méthodes pour l’analyse du risque de systèmes complexes : avions, trains, centrales nucléaires, etc. Basé sur AltaRica 3.0, langage à haut niveau de modélisation, OpenAltaRica répond, selon les partenaires du projet, à deux défis scientifiques et technologiques. Il s'agit d’abord d'accroître la productivité des processus de modélisation en apportant à la plateforme OpenAltaRica des bibliothèques de modèles de composants et des schémas de modélisation, mais aussi du matériel pédagogique (supports de formation). Le projet vise ensuite à faciliter l’intégration des analyses du risque avec les autres activités d’ingénierie des systèmes complexes en incluant dans la plate-forme des outils qui permettent d’utiliser des modèles venant de différentes disciplines de l’ingénierie (analyse d’architecture physique, fonctionnelle, etc.).

« Les analyses probabilistes du risque sont indispensables dans tous les systèmes industriels critiques (aéronautique, spatial, automobile, transport, énergie, Défense…), aussi bien d’un point de vue économique, social et environnemental que d’un point de vue réglementaire (certification, adoption de standards comme la CEI 61508, la DO-178B, l’ISO 26262…), explique Paul Labrogère, directeur du programme Technologies et outils de l’IRT SystemX. Or les méthodes traditionnelles du type arbres de défaillance ont atteint leurs limites et sont progressivement suppléées par des langages de modélisation dits de haut niveau comme AltaRica. » Ce langage, créé en 1997 et dont la 3e génération est désormais mature, est conçu pour écrire des modèles dits de “haut niveau” proches des architectures fonctionnelles et physiques des systèmes, et calculer les indicateurs associés de fiabilité (voir la figure ci-dessous).

Au sein du projet OpenAltaRica d’une durée de 60 mois pour un effectif de 20 personnes (en équivalent temps-plein), les équipes de recherche de l’IRT travailleront en collaboration avec les chercheurs à l’origine du langage AltaRica 3.0 pour élaborer quatre ateliers de modélisation : AltaRica 3.0 (développement d’outils d’édition textuelle et graphique et d’analyse de ces modèles), RAMS OpenPSA (prise en compte des formalismes traditionnels, dits de “bas niveau”), GraphXica (animation graphique de modèles AltaRica 3.0) et un dernier un atelier d’intégration des activités d’analyse du risque avec les autres disciplines d’ingénierie des systèmes complexes.  

Pour l’heure, le projet compte déjà comme partenaires industriels les sociétés Apsys, Thales et Safran.

« La France possède une solide avance scientifique et technologique en ce qui concerne l’analyse du risque basée sur les modèles. A travers le projet OpenAltaRica, nous souhaitons contribuer au rayonnement national et international du langage AltaRica, et fédérer une communauté qui disposera de tous les outils et les formations nécessaires à son développement », conclut Michel Batteux, chef de projet OpenAltaRica à IRT SystemX.