Industrie 4.0 : le Cigref publie un rapport avec des exemples chez Bosch, la SNCF et Engie

Cigref Usine du futur

Le Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises) publie en ce début d’année un rapport d’une quinzaine de pages qui explique de manière générale les enjeux du numérique dans les usines et qui détaille ...trois exemples d’applications industrielles innovantes réussies dans le cadre de l’industrie du futur et du mouvement Industrie 4.0. Pour le Cigref, « l’industrie vit sa 4e révolution qui se caractérise par la mise en œuvre des technologies numériques, notamment celles mettant en valeur les données dans un monde interconnecté. Elle devient ainsi une usine numérique qui doit évoluer aussi vite que le secteur du numérique l’exige pour rester compétitive. C’est une usine qui comporte des robots mais aussi de plus en plus de cobots ou robots collaboratifs et une multitude d’objets connectés ».

Parmi les idées avancées dans le document, le Cigref souligne qu’il est nécessaire « d’évoluer dans un écosystème élargi. Il faut sortir de son écosystème habituel pour s’ouvrir à d’autres fournisseurs, se tourner vers d’autres technologies, observer de nouveaux usages et rechercher de nouveaux partenaires ». C’est le cas par exemple chez Bosch Rexroth qui, dans l'une de ses usines dédiées à la fabrication de joysticks industriels et de distributeurs hydrauliques, propose à ses opérateurs des lunettes intelligentes (Google Glass), couplées à une application informatique ad hoc. Une approche qui laisse les mains libres aux opérateurs et qui, selon Bosch, a permis de réduire de 80% le temps administratif lié au contrôle et par deux le temps consacré à cette opération (via l’automatisation de la prise de photographies et l’envoi de ces dernières en cas de défaut constaté).

Autre constat du Cigref, les données industrielles peuvent être collectées et partagées à tous les niveaux de l’entreprise, l’idée sous-jacente étant à terme de fusionner les mondes physique et numérique. Exemple : la SCNF a lancé un projet dit "innovation & recherche" qui a permis d’équiper des trains de capteurs destinés à collecter des données en temps réel, avec comme conséquence le fait que le métier de la maintenance est ainsi complétement repensé autour d’un nouvel outil : la maintenance prédictive.

Enfin, le Cigref souligne que « l’appropriation des nouvelles technologies et le passage au numérique entraîne une transformation profonde de l’entreprise : modification organisationnelle, évolution des métiers, accroissement de la collaboration, de la réactivité et de l’autonomie des employés. Elle fait apparaître de nouveaux métiers dans l’industrie et mobilise de nouvelles compétences ». L’exemple, choisi pour illustrer le propos, est celui de la société Engie qui, en 2015, a initié un projet en mode PoC (Proof of Concept) concernant la mutation des activités de vente indirecte (i.e. celles réalisées à travers un partenaire) via la mise à disposition de 220 tablettes numériques, associées à une application dédiée et une infrastructure de type Big Data.

Le document complet du Cigref, libre d’accès, est téléchargeable ici.