ADLink cède aux sirènes de l'Open Compute Project pour des serveurs en rack 19 pouces

Le fournisseur de cartes, modules et sous-systèmes ADLink Technology est la seconde société du domaine de l'embarqué (au sens large du terme) après Radisys à embrasser les concepts de l'Open Compute Project, un projet initié en 2011 par Facebook ...qui vise à rendre "ouvertes" les briques matérielles constitutives d'un serveur de données (bloc d'alimentation, commutateurs, carte calculateur...). En proposant sa spécification baptisée OpenSled, approuvée par l'OCP, ADLink apporte ainsi sa pierre à l'édifice des prochaines générations d'équipements pour serveurs de données répondant aux exigences de la spécification OCP CG-OpenRack-19.

Les approches de type open hardware prennent de l'importance dans le domaine des télécoms et réseaux où la virtualisation logicielle des services et fonctions réseau, qui étaient traditionnellement mis en œuvre sur des matériels propriétaires, est largement entamée. Cette bascule vers le paradigme NFV (Network Functions Virtualization) est à mettre en relation avec l'utilisation croissante d'architectures informatiques de type edge computing et/ou fog computing capables de s'adapter à la montée en puissance des applications de l'IoT.

C'est dans ce cadre que la spécification CG-OpenRack-19 de l'OCP guide les fournisseurs et les opérateurs pour leur permettre d'implanter un système informatique standard dans des environnements centralisés en s'appuyant sur une infrastructure OCP. La spécification OpenSled proposée par ADLink, donc approuvée par l'OCP, repose sur l'architecture cloud industrielle modulaire du Taïwanais. Elle définit les options de configuration au sein d'un rack CG OpenRack, en prenant en compte les composants clés qui s'y intègrent. Ces options intéressent les contrôleurs multi-hôtes, les commutateurs PCIe, les accélérateurs matériels et logiciels, et les solutions de stockage.

Selon ADLink, lsa spécification OpenSled OCP améliore de facto le standard CG-OpenRack-19 de l'OCP proposé par Radisys en décembre 2016 et qui en a jeté les bases en définissant l'alimentation, les interconnexions et les dimensions du rack.

Concrètement, la spécification OpenSled d'ADLink propose une architecture OCP CG-OpenRack-19 commune permettant aux fournisseurs de concevoir une solution centralisée standard qui s'appuie sur un rack d'une demi-largeur offrant diverses options et une densité de composants élevée, ainsi que sur des définitions de zones afin de garantir aux opérateurs que la configuration du rack repose sur un standard ouvert. On y trouve aussi un panneau avant optionnel, monté sur charnières ou amovible, qui facilite le remplacement des cartes embarquées, une zone mezzanine pour les modules NIM (Network Interface Modules) porteurs de sous-systèmes de commutation et d'accélération matérielle et/ou d'emplacements d'extension PCIe, et enfin des zones réservées à certaines fonctions : serveur, mémoire, stockage, etc. A noter que des spécifications seront établies pour les racks d'une largeur complète d'ici fin 2017.

Cette focalisation d'ADlink sur ce type de solution informatique avancée répond, selon la société, à l'évolution naturelle des systèmes embarqués vers les solutions informatiques embarquées connectées qui facilitent l'acquisition et l'analyse de données. Sur ce sujet, il est à noter que la société participe activement à plusieurs organisations de standardisation dans le domaine des réseaux et des communications comme l'OpenFog Consortium, la Network Intelligence (NI) Alliance, l'European Telecommunications Standards Institute (Etsi) pour le NFV, l'OpenNFV, l'OpenEdge Computing, le Telecom Infra Project, l'Edge Computing Consortium et le Central Office Re-architected as a Datacenter (CORD).

ADLink fait en outre partie du Wind River Titanium Cloud Partner Ecosystem, un programme centré sur l'accélération du déploiement de solutions pour les réseaux NFV, et fournit le logiciel Titanium Server de Wind River en tant que solution intégrée à son architecture cloud industrielle modulaire et au serveur SETO-1000 de la société, destiné à une utilisation en extérieur dans des environnements extrêmes.