L’hyperviseur Coqos d'OpenSynergy prend désormais en charge la spécification d'entrées/sorties virtuelles VirtIO

OpenSynergy Coqos VirtIO

La technologie d’hyperviseur Coqos de la firme allemande OpenSynergy (qui fait partie du groupe Panasonic depuis 2016) sera, selon la société, la première plate-forme virtuelle qui implante nativement la future norme Virtual I/O Device (VirtIO).... Coqos permet d'exécuter plusieurs systèmes d'exploitation invités (Linux, Android, Autosar…) dans des machines virtuelles séparées et ce sur une même plate-forme matérielle. De son côté, VirtIO (pour Virtual Input-Output) est une interface de programmation minimaliste du noyau Linux destinée à la gestion des échanges de données avec des pilotes de périphériques de machines virtuelles ; elle évite d’avoir à développer des pilotes spécifiques pour chaque version de Linux. La prise en charge de VirtIO s’intègre dans une problématique de réutilisation de codes existants afin que le système d'exploitation invité puisse accéder à des périphériques partagés.

Dans sa version 9.5, l’hyperviseur Coqos, pensé pour les applications automobiles, conforme à la norme ISO 26262 et aligné sur l'architecture multinoyau Armv8, a évolué grâce à l'adhésion d'OpenSynergy au consortium Oasis Open (berceau du standard VirtIO) et à sa contribution active aux projets open source Linux et Android. Dans cette approche, les pilotes conformes au standard VirtIO, indépendants de l'hyperviseur, sont intégrés aux systèmes d'exploitation les plus couramment utilisés. Ainsi les développeurs peuvent plus facilement consolider leurs fonctionnalités au-dessus de l’hyperviseur qui prend en charge VirtIO. Ce qui permet en outre de mettre à jour facilement les machines virtuelles invitées, telles qu'Android, Linux et/ou des BSP (Board Support Package). Enfin, en utilisant un pilote virtuel au lieu du pilote réel, les utilisateurs peuvent déplacer leur système d'exploitation invité sur n'importe quel matériel, réduisant ainsi la dépendance au matériel.

Au-delà OpenSynergy souligne que plus il y a de pilotes VirtIO disponibles dans le système d'exploitation - en d’autres termes plus le système d'exploitation est “virtualisé” - plus il est facile pour le développeur de déplacer des machines virtuelles entre les plates-formes et la puce-système SoC utilisée. Ces travaux ont été réalisés avec en ligne de mire les applications automobiles. De fait, les spécifications VirtIO 1.0 et 1.1 actuelles sont limitées aux pilotes couramment utilisés dans le domaine du cloud, où cette spécification est populaire. Ces dernières années, OpenSynergy a donc contribué au sein du consortium Oasis Open à définir les pilotes VirtIO pour les cas d'usage automobiles (VirtIO GPU, VirtIO audio, etc.). La société a également aidé à la mise en œuvre de ces pilotes dans les systèmes d'exploitation Linux et Android.

In fine OpenSynergy a tiré parti de ces expériences pour créer le kit de développement Coqos Hypervisor SDK 9.5 prêt à fonctionner avec les pilotes VirtIO nouvellement définis. En particulier, les développeurs utilisant Android peuvent désormais profiter pleinement de la nouvelle version du SDK Coqos Hypervisor car la coopération entre OpenSynergy et Google garantit qu'Android Automotive OS est entièrement compatible avec Coqos. Avec à la clé un déploiement rapide d'Android sur le matériel choisi, une mise à niveau facile des versions et une certification plus aisée grâce à l’utilisation d’un Android prétesté par la suite de tests CTS (Compatibility Test Suite) mise en place dans le cadre de l’AOSP (Android Open Source Project).

« Nous apportons sur le marché les fruits d'un investissement intensif ces dernières années, commente Regis Adjamah, le P-DG d'OpenSynergy. Maintenant que VirtIO gagne du terrain et joue un rôle désormais central dans les architectures logicielles embarquées pour l’automobile, nous sommes prêts à fournir une solution open source à forte valeur ajoutée. »