L’Arcep consulte sur la bande des 26 GHz, pionnière pour le coup d’envoi de la 5G

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L’Arcep, l’autorité de régulation des télécoms en France, ouvre du 22 mai au 18 juin une consultation publique sur la libération de la bande de fréquence des 26 GHz, une bande considérée au niveau européen comme « pionnière » pour le coup d’envoi des réseaux 5G à l’horizon 2020. ...Les bandes millimétriques (au-dessus de 24 GHz), dotées de très grandes largeurs de bande et caractérisées par une couverture limitée, pourront en effet répondre aux besoins de déploiement de réseaux 5G dans des zones à forte demande de trafic ou satisfaire des emplacements spécifiques nécessitant des services à très grande capacité.

Or, aujourd’hui, la bande des 26 GHz (24,25-27,5 GHz) est très utilisée en France pour le déploiement de faisceaux hertziens et peut également accueillir des stations terriennes du service d’exploration de la Terre par satellite, du service de recherche spatiale et du service fixe par satellite. La  consultation publique vise donc à recueillir les observations des acteurs sur le cadre d'autorisation des fréquences dans la bande 26 GHz pour les faisceaux hertziens. Elle se penche en particulier sur la faisabilité et les modalités de leur migration dans d'autres bandes de fréquences en vue de la libération de la bande pour la 5G. La consultation publique vise aussi à évaluer les enjeux et conditions possibles de coexistence des stations terriennes avec les futurs réseaux 5G. Les réponses permettront à l'Arcep d'alimenter les travaux d'un groupe de travail réunissant les différentes parties prenantes et animé par la Direction générale des entreprises et l'Agence nationale des fréquences.

Rappelons que la 5G doit permettre un saut de performance en termes de débit (qui doit être multiplié par 10), de délai de transmission (qui doit être divisé par 10), et de fiabilité de la communication. Elle devrait être un véritable "facilitateur" de la numérisation de la société, en autorisant le développement de nouveaux usages : réalité virtuelle, véhicule autonome et connecté, ville intelligente (contrôle du trafic routier, optimisation énergétique), industrie du futur (pilotage à distance des outils industriels, connectivité des machines)... Pour répondre aux besoins de couverture, la 5G nécessite de recourir à de nouvelles fréquences dans les bandes basses comme les fréquences de la bande 3,4-3,8 GHz notamment, qui ont fait l'objet d'une consultation publique de l'Arcep en janvier 2017. Elle nécessite également, pour répondre aux impératifs de très grande capacité et de faible latence, de recourir à des fréquences très supérieures aux hauteurs actuelles, dans les bandes millimétriques, supérieures à 24 GHz.