Angels, le premier nanosatellite industriel français est sur orbite

Angels

Conçu en collaboration par le Centre national d’études spatiales (Cnes) et la société Hemeria (anciennement Nexeya), le premier nanosatellite industriel français, dénommé Angels (Argos Neo on a Generic Economical and Light Satellite), a été placé en orbite hier 18 décembre 2019 par un lanceur Soyouz ...qui a décollé depuis le Centre spatial guyanais (CSG). Selon Hemeria, le satellite est bien positionné sur son orbite et la société a pu recevoir à 15h39 hier de premiers signaux de télémétrie.

Selon le Cnes, Angels, d’une masse au décollage de 27 kg, a vocation à compléter le service Argos qui recueille et localise les signaux et messages de faible puissance des 20 000 balises actuellement en service autour du globe. Il se présente sous la forme d’un CubeSat 12U (1U correspond à un volume de 1 dm3) qui embarque à son bord l’instrument Argos Néo miniaturisé, dix fois plus petit que le modèle de génération précédente, instrument dont le développement a été assuré par Thales Alenia Space et Syrlinks (lire notre article ici).

Avec Angels, dont la durée de vie est estimée à deux ans, le Cnes estime ouvrir la voie à la construction de nouveaux nanosatellites à vocation civile ou militaire.

Pour la société CLS, filiale du Cnes et opérateur mondial du système de localisation et de collecte de données Argos, Angels est le précurseur de la future constellation de sa propre filiale Kinéis dont la vocation est de couvrir le globe avec un réseau de 25 nanosatellites à l’horizon 2022 pour répondre aux besoins des applications IoT (lire notre article ici).

Ajoutons que le lanceur Soyouz a aussi mis en orbite hier le nanosatellite EyeSat. D’une masse au décollage de 7 kg, EyeSat se présente sous la forme d'un CubeSat 3U équipé d'un petit télescope spatial appelé Iris. Il est financé et développé par le Cnes dans le cadre du projet Janus (Jeunes en apprentissage pour la réalisation de nanosatellites des universités et des écoles de l'enseignement supérieur), qui vise à encourager les étudiants des universités et des écoles d'ingénieurs à développer leurs propres satellites de petite taille.

EyeSat est conçu pour étudier la lumière zodiacale et l'image de la Voie lactée. La mission a trois objectifs principaux : scientifique, démonstration de nouvelles technologies satellitaires et formation d’étudiants aux métiers de l'ingénierie spatiale. Sa durée de vie est d’un an minimum. Rappelons que les fondateurs de la start-up U-Space, créée en 2018 et premier essaimage de l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace ISAE-SupAéro, ont participé au projet EyeSat (lire notre article ici).