Alors que le bouche à oreille joue à plein autour de l’Internet des objets, la planète fourmille d’initiatives dont l’objectif ultime est de simplifier au maximum le prototypage rapide d’objets connectés et, éventuellement, de mettre ce type de conception à la portée de tous. ...L’Hexagone contribue largement à ce mouvement avec de jeunes sociétés comme AirBoard dont L’Embarqué s’est fait l’écho fin mai. Portée en grande partie par NoDesign, l’agence de design, de conseil en innovation et de suivi de projets créée en 2001 par Jean-Louis Frechin et focalisée notamment sur les objets connectés, la plate-forme matérielle et logicielle open source WeIO participe aussi au phénomène.
Dévoilée fin 2013 et régulièrement présentée sur des salons consacrés aux « makers » ou à l’Internet des objets (c’était le cas sur le salon SIdO qui s’est tenu en avril à Lyon), la plate-forme WeIO est qualifiée par ses concepteurs, Uros Petrevski et Drasko Draskovic, comme un moyen simple de « connecter et de contrôler des objets depuis n'importe quel dispositif en utilisant un simple navigateur Web ».
Se présentant côté matériel comme un module relativement compact de 91 x 68 mm, WeIO embarque de fait une distribution Linux embarquée OpenWRT ainsi que son propre environnement de développement qui permet, grâce au support de Python et du serveur Tornado WebSocket, de prototyper rapidement des applications basées sur la programmation événementielle avec des langages Web standard comme HTML5, CSS3 ou JavaScript avec jQuery.
Evolution du module open source Carambola de la société finlandaise 8devices, la plate-forme s’architecture dans la pratique autour du circuit intégré de type SoC AR9331 de Qualcomm Atheros qui se déploie autour d’un cœur de processeur Mips 24K et d’un sous-système Wi-Fi 802.11n complet (avec frontal radio). WeIO dispose en sus d’un microcontrôleur LPC11Uxx de NXP à cœur ARM Cortex-M0 qui prend en charge en particulier la conversion analogique/numérique, la génération de signaux PWM ainsi que les interfaces natives pour les ports série I2C et SPI. Elle offre en standard un port USB, un emplacement microSD et des connecteurs d’extension pour signaux GPIO, UART, SPI, I2C, CAN (conversion A/N) et PWM.
Distribuée depuis quelques mois dans l’Hexagone par Lextronic, la plate-forme WeIO a connu une première mise à jour logicielle en mai avec, notamment, le support des piles de communication Bluetooth (via la pile open source BlueZ).
