Quatre labellisations “Booster” vont favoriser l’utilisation du spatial dans les domaines civils et l’IoT

Les moyens, données et signaux spatiaux ont aujourd’hui une importance stratégique dans des domaines d’application très variés, de l'urbanisme à l'agriculture en passant par l'énergie, l'environnement, la mer, les risques, ...la mobilité, les transports ou les loisirs. Or, aujourd’hui, la position de numéro deux mondial de la France dans les infrastructures spatiales est une opportunité pour développer des applications valorisant ces données qui, mises en synergie avec les besoins utilisateurs grâce aux technologies numériques, peuvent faire émerger des solutions innovantes tant par leur nouveauté d’usage que par leur modèle économique.

Tel est le mantra martelé par le gouvernement via sa structure CoSpace (comité de concertation entre l’Etat et l’industrie dans le domaine spatial) qui, en septembre dernier, avait lancé l’appel à labellisation “Booster”. Avec comme objectif de mettre en place des accélérateurs de projets portés par des pôles de compétitivité et regroupant des acteurs du spatial, du numérique et des domaines applicatifs. Leur mission : créer un environnement favorable au décloisonnement des filières et aux rencontres multisecteurs, faire émerger des projets innovants valorisant les données spatiales seules ou combinées à d’autres moyens, et accompagner les entreprises qui développent et commercialisent ces nouveaux services. Suite à l’examen des candidatures présentées, quatre “boosters” viennent d’être labellisés : 

- Morespace, basé en Bretagne, vise à accélérer l'utilisation des données et techniques satellitaires dans le secteur maritime.

- Nova, localisé autour de trois métropoles du grand Sud-Ouest (Toulouse, Bordeaux et Montpellier) et soutenu par le pôle AerospaceValley, vise à faire émerger des services et des start-up dans six domaines : la croissance bleue, l’énergie, les villes intelligentes, l’agriculture, la maîtrise de l’espace et du cadre de vie, et les économies du Sud. Ce booster s’appuie en particulier sur le projet de plate-forme logicielle SparkInData, dont Atos est le chef de file, soutenu en cela par le Programme d'investissements d’avenir, et qui vise à favoriser la diffusion des applications civiles liées au spatial.

-  PACA, basé en Provence-Alpes-Côte d’Azur, vise à favoriser la création d’applications sur les thèmes de la sécurité (villes, côtes, mers), de l’écotechnologie, des services mobiles liés à la géolocalisation et des smart cities (transport intelligents, énergie, villes durables…).

- Seine Espace, localisé sur l’axe Seine Paris-Normandie, vise à développer des services dans les secteurs applicatifs de la ville et de la mobilité, de la logistique, de la gestion intelligente de l’énergie, de la climatologie, de l'environnement, des loisirs, de l'éducation, etc.

Au-delà des acteurs traditionnels du spatial, ces boosters sont soutenus et portés par des entreprises et structures d’innovation présentes sur toute la chaîne de valeur comme ACRI-ST, Actimar, Airbus Defence & Space, Along Track, Atos, CLS, CS, Ellipso facto, e-Odyn, Kinaxia, Qwant, La Poste, Orange, Sigfox, Sophia Conseil, Telespazio, Thales Alenia Space, Transvalor, etc.

Sur un an, une trentaine de projets sont attendus de cette démarche d’accélération. Ils seront présentés dans le cadre de l’appel à projets Piave (Projets industriels d’avenir) en vue d’être financés par le Programme d’investissements d’avenir.