Plan de relance 2030 : Kalray, Arteris, Secure-IC et Thales remportent un appel à projets gravitant autour des stratégies d’accélération de l’IA

Projet IP CUBE porté par Kalray

Porté par la société française Kalray à l’origine d’une technologie de processeur massivement parallèle destinée au traitement intensif de données, le projet IP-CUBE est lauréat de l’appel à projets intitulé “Maturation technologique et démonstration de solutions d’intelligence artificielle embarquée” du plan France Relance 2030 - Investissements d’avenir. Au cœur du projet on trouve la prochaine génération de processeur DPU haute performance et basse consommation de Kalray avec comme objectif d’établir les bases d’un écosystème souverain et ouvert dans les semi- conducteurs, afin de cibler le marché stratégique et en forte croissance de l’intelligence artificielle (IA) et de l'edge computing (traitements en périphérie de réseau).

On le sait, les usages liés à l’IA se développent de façon exponentielle. Mais la diffusion massive de ces technologies repose à ce jour essentiellement sur l’utilisation de ressources de calcul dans le cloud, alors qu’il existe un besoin croissant de solutions permettant une utilisation de l’IA de manière plus réactive, plus sécurisée et moins gourmande en énergie. Celles-ci visent en particulier des appareils et systèmes embarqués ou centres de données locaux (Edge Data Centers), qui ont pour objet de traiter les données à proximité de l'endroit où elles sont générées, et ce le plus efficacement possible.

On parle ici d'edge computing, un marché en forte croissance, estimé à plusieurs milliards d’euros en 2025 (source McKinsey), et qui concerne de vastes pans de l’économie tels que l’automobile, les Edge Data Centers, les télécoms, l’aérospatial, la défense ou encore l’industrie du futur. Or le traitement de l’IA embarquée et l'edge computing nécessitent de nouveaux types de processeurs et de nouvelles technologies dans le monde du semi-conducteur afin de traiter et d’accélérer les algorithmes IA et répondre aux problématiques de puissance de calcul, mais aussi de faible consommation d’énergie, de faible latence et de sécurité.

Concrètement, le projet IP-CUBE, d’un montant total de 36,7 millions d’euros, participera directement au financement des briques technologiques clés dans ce domaine, en particulier à celui de la prochaine génération de processeur DPU Dolomites de Kalray, à hauteur de 10 millions d’euros. En bénéficieront aussi la prochaine génération de réseau-sur-puce NoC (Network-On-Chip) d’Arteris, le développement d’IP (propriété intellectuelle) spécialisée pour la sécurité de Secure-IC ou encore le développement de composants basse consommation fondés sur des coeurs de processeur RISC-V de Thales.

« Nous sommes très heureux que le projet IP-CUBE ait été retenu car il va nous permettre non seulement de financer une partie significative des développements de notre 4e génération de processeur DPU, mais aussi de développer, en collaboration avec nos partenaires, le savoir-faire et les technologies françaises dans les domaines stratégiques du semi-conducteur autour des applications d’IA, commente Éric Baissus, président du directoire de Kalray. Kalray est actuellement le seul acteur en France et en Europe à concevoir des processeurs dits DPU (Data Processing Unit), un nouveau type d’architecture programmable, haute performance et basse consommation, capable de traiter les données à la volée de multiples applications (IA et autres) en parallèle, tout en apportant les fonctionnalités de sécurité requises. Au-delà, dans le contexte géopolitique actuel, la maîtrise de la filière du semi-conducteur est devenue essentielle, qu’il s’agisse des outils de production comme du savoir-faire technologique pour concevoir les processeurs. La France et l’Europe ont besoin d’usines de production, mais elles ont également besoin d’entreprises pouvant concevoir les processeurs qui seront fabriqués dans ces usines et qui seront au cœur des marchés de demain. Grâce au projet IP-CUBE, mais aussi à travers d’autres projets collaboratifs comme l’EPI (European Processor Initiative), auquel participe par ailleurs Kalray, notre ambition est de faire de Kalray le futur Nvidia européen. »

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