Porté par l'opérateur français Orange, le projet Orange ME/CT (Microelectronics/Communication Technology) PART, d'un montant total de 26,5 millions d’euros, va consister à développer des briques technologiques clés dans le domaine des télécoms dans le but de pouvoir déployer des réseaux virtualisés "cloud-natif à la demande, plutôt de petite taille pour des opérateurs publics locaux, par exemple des collectivités locales, ainsi que des réseaux mobiles privés - 5G Mobile Private Networks - pour des entreprises ou des campus.

En d’autres termes, ce projet lauréat des appels à projet européen "Ecosystème PIEEC Connectivité" (*) et français "France 2030 – Investissements d'avenir" vise à développer une solution souveraine pour les réseaux virtualisés "cloud-natifs" en intégrant des solutions matérielles et logicielles fondées sur des société et institutions françaises en pointe sur ce domaine - Kalray, Orange, Obvios, Ekinops, le CEA, le Conservatoire National des Arts et Métiers, Eurecom et l'Institut Mines-Télécom. L'objectif étant ici de déployer des réseaux à la demande, de petite taille, pour des opérateurs publics locaux ou des réseaux mobiles privés 5G.

L'architecture définie dans le cadre de ces travaux, suivra la norme 3GPP pour le cœur de réseau 5G en mode SA (Stand Alone) avec des fonctions adaptées aux cas d'usages des réseaux privés. Une approche OpenRAN (réseau d'accès radio ouvert, cadre permettant aux fournisseurs de services d'utiliser des sous-composants non propriétaires) a été adoptée pour le réseau d'accès 5G, avec un découpage des fonctions radio.

Le développement privilégiera les logiciels Opensource et testera du matériel d'origine française pour garantir la souveraineté et la maîtrise des solutions, avec des expérimentations multisites chez les partenaires pour mettre en place et évaluer de nouveaux concepts de réseaux privés.

« Nous sommes heureux que le projet Orange ME/CT PART ait été retenu, commente Éric Baissus, Président du Directoire de Kalray. Il va nous permettre de financer une partie des développements de notre 4e génération de produits, mais aussi de développer, en collaboration avec nos partenaires, le savoir-faire et les technologies françaises dans les domaines stratégiques du semi-conducteur autour de la 5G. Sur ce domaine, nous sommes actuellement le seul acteur européen à développer des processeurs dits DPU (Data Processing Unit), un nouveau type de processeur programmable, haute performance et basse consommation, capable de traiter des données à la volée et de multiples applications en parallèle, tout en apportant les fonctionnalités de sécurité requises. »

(*) Le PIIEC - Projet Important d’Intérêt Européen Commun - est un mécanisme européen mis en place en 2018 visant à promouvoir l’innovation dans des domaines industriels stratégiques et d’avenir au travers de projets européens transnationaux. Ce mécanisme autorise les pouvoirs publics des États membres à financer des initiatives au-delà des limites habituellement fixées par la réglementation européenne en matière d’aides d’État.