Le standard de compression et de fragmentation d’en-têtes SCHC va s’étendre à tout type de connectivité, filaire ou non filaire

Acklio SCHC

Conçu initialement pour rendre possible la transmission de paquets IPv6/UDP/CoAP sur les réseaux radio longue portée et basse consommation LPWAN aux débits limités, le mécanisme de compression d’en-tête de contexte statique SCHC, dont la société française Acklio est à l’origine, va être étendu à tout type de connectivité non LPWAN, filaire ou non filaire. L’IETF (Internet Engineering Task Force) en a pris l’initiative suite au succès des travaux du groupe d’experts LPWAN de l’organisme de normalisation qui se sont notamment concrétisés par la publication en 2020 du document RFC 8724.

Ce dernier sert de cadre à une série de normes qui spécifient l'utilisation optimisée de la technologie SCHC pour diverses technologies réseau LPWAN, telles que LoRaWAN, Sigfox et NB-IoT, et couches d'application (y compris CoAP). La technologie SCHC s'est de fait avérée efficace pour réduire la taille des en-têtes de paquets et faciliter la fragmentation des données, tout en préservant les informations cruciales pour garantir des opérations précises de routage et de transmission.

Selon Acklio, le groupe de travail SCHC nouvellement créé par l’IETF est doté d'une feuille de route ambitieuse afin de promouvoir la normalisation et l’adoption de la compression SCHC dans les réseaux non LPWAN (et notamment les réseaux Wi-Fi, PPP et Ethernet).

Jusqu'à présent, l'objectif des travaux était d'assurer le fonctionnement complet de la technologie sur les réseaux LPWAN, qui ont des contraintes et des caractéristiques très strictes. Sont désormais en ligne de mire des cas plus génériques, tels que le déploiement de SCHC dans des topologies maillées et dans des réseaux dotés de bandes passantes, de latences et de niveaux de perte divers et variés.

Dans ce cadre, le groupe de travail explorera les besoins en techniques de compression et de fragmentation pour d'autres protocoles de couche d'application, comme les protocoles LwM2M, MQTT et HTTP/3, et examinera en outre la mise en place de mesures de sécurité et de confidentialité supplémentaires.

En tant que pionnier de cette technologie, Acklio affirme avoir déjà mis en œuvre SCHC dans des implémentations de référence sur les cinq continents pour les procédés de communication LoRaWAN, NB-IoT, RF-Mesh et satellitaires. La société a pu faire la preuve d'optimisations significatives avec une réduction de 40 à 90% du trafic de données, une augmentation de 30 à 70% de l’autonomie des batteries et la capacité à déployer jusqu'à sept fois plus d'objets connectés par station de base ou passerelle.

Parmi les derniers développements à mettre au compte de l’entreprise bretonne, Acklio cite le mécanisme Universal Payload Compression over SCHC, qui permet d'appliquer des techniques de compression supplémentaires aux charges utiles protocolaires afin d’atteindre de nouveaux niveaux de performances, ou encore la version à venir de la passerelle SCHC pour cœur de réseau dénommée "microIPCore" et conçue pour s'exécuter dans des environnements embarqués en périphérie de réseau (edge) ou en tant qu’entité spécifique (appliance) dans le cloud.

La société compte également proposer des options supplémentaires pour une intégration transparente avec n'importe quelle plate-forme et service du marché, notamment SCHC-over-Webhooks et SCHC-over-MQTT, qui viendront compléter les offres IPv4/IPv6 et VPN actuellement déployées en production. La bibliothèque embarquée d’Acklio va en outre s’enrichir d’une intégration pour le langage de programmation Rust qui fournit un moyen fiable, sécurisé et efficace d'activer SCHC dans n'importe quel environnement, n'importe quel appareil et sur n'importe quelle plate-forme. A suivre donc.

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