La start-up Upmem lève 3 M€ et lance sa puce de “Processing-In-Memory” pour accélérer le Big Data

UpMem lève 3 millions d'euros

La jeune pousse grenobloise Upmem, société de semi-conducteurs fabless à l'origine d’une technologie de processeur intégré dans les mémoires pour les applications de calcul intensif en données, vient de lever 3 millions d’euros à l'occasion d'un tour de table ...mené par les fonds C4 Ventures, Partech Ventures, Supernova Invest, Western Digital Capital, Crédit Agricole et des acteurs engagés dans le semi-conducteur sous l'impulsion du PDG d'Etix Charles-Antoine Beyney. Reza Malekzadeh de Partech Ventures et Charles-Antoine Beyney rejoindront le conseil d'administration d'Upmem.

Ce financement permettra à la start-up née en 2015 (à laquelle L’Embarqué a consacré un portrait détaillé en avril 2016) de produire et de commercialiser sa solution PIM (Processing-In-Memory) bâtie sur une puce électronique. En parallèle, Upmem va accélérer son programme d'évaluation avec des clients du domaine du Big Data et des laboratoires d'informatique.

La puce PIM - qui intègre le processeur propriétaire d'Upmem (appelé DPU pour DRAM Processing Unit) et une mémoire dynamique (DRam) - est le bloc de base de la solution d'accélération programmable de la société. Associée à un kit de développement logiciel (SDK), la solution d’UpMem peut accélérer, selon la société, jusqu’à un facteur 20 les applications manipulant beaucoup de données. Autrement dit, des milliers de coprocesseurs Upmem DPU, répartis en mémoire et orchestrés par un processeur principal, permettent que les calculs sur les données soient localisés dans les puces mémoire. Et ce tout en conservant la compatibilité avec les serveurs existants, les protocoles standardisés et les modèles de programmation classiques, évitant ainsi toute barrière pour une adoption rapide de la technologie.

Par exemple, la solution appliquée à la génomique (cartographie d’un code ADN et analyse des variances) fournit, toujours selon Upmem, des résultats en quelques minutes plutôt qu'en quelques heures, rendant possible la génomique personnalisée en temps réel.

« La nouvelle génération d'applications gourmandes en calcul et en gestion de grosses masses de données ne se prête pas aux architectures traditionnelles des CPU, explique Gilles Hamou, PDG et cofondateur d'Upmem. Les premiers benchmarks conduits avec nos partenaires valident le caractère disruptif et la valeur ajoutée de la technologie Upmem PIM, ainsi que l'adéquation du modèle de programmation avec un grand nombre d'applications réelles très consommatrices en données. »

« Le concept de PIM en tant que tel n'est pas nouveau, précise Christophe Desrumaux, directeur d'investissement chez Supernova Invest. Mais Upmem combine une équipe de classe mondiale, une approche innovante brevetée, ne nécessitant pas de modification des infrastructures serveur, et un ensemble complet d'outils permettant une adoption large par les utilisateurs. »

Ci-dessus l'équipe dirigeante d'Upmem avec, de gauche à droite, Jean-François Roy (COO), Gilles Hamou (CEO) et Fabrice Devaux (CTO, à l'origine il y a quelques années de la société Trango, fournisseur d'une technologie de processeur virtuel et rachetée en 2008 par VMware).