La France se dote d’une feuille de route pour la 5G et lance quatre chantiers prioritaires

5G Hexagone

Le 16 juillet dernier, le gouvernement – au travers de Delphine Gény-Stephann, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat chargé du numérique, et Sébastien Soriano, président de l’Arcep, a présenté une feuille de route de la 5G pour la France. ...Dès l’horizon 2020, la 5G promet en effet un saut de performances technologiques ouvrant la porte à une variété d’usages nouveaux tant pour le grand public (démocratisation du streaming vidéo 3D par exemple) que pour les entreprises avec le développement d’applications de rupture dans de nombreux secteurs industriels (automobile, transports, énergie, industrie du futur, villes intelligentes, télémédecine, agriculture, sécurité publique, etc.).

La feuille de route de la 5G pour la France fait suite à l’accord intervenu le 14 janvier dernier entre le gouvernement, l’Arcep et les opérateurs mobiles en vue de généraliser à court terme dans l’Hexagone une couverture de qualité par une intensification des déploiements 4G. Elle vise notamment à lancer plusieurs pilotes 5G sur une variété de territoires et à accueillir des premières mondiales d’application de la 5G dans les domaines industriels. La feuille de route table aussi sur l’attribution de nouvelles fréquences 5G et un déploiement commercial dans au moins une grande ville dès 2020, ainsi que sur la couverture des principaux axes de transport en 5G d’ici 2025.

On notera à cet égard que l’Arcep a déjà autorisé des réseaux 5G pilotes à Belfort, Bordeaux, Douai, Grenoble, Lannion, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Sophia Antipolis et Toulouse (lire notre article ici). Au-delà des projets déjà dévoilés par les opérateurs, le gouvernement et l’Arcep ont également annoncé le 16 juillet le déploiement de onze nouvelles expérimentations en Ile-de-France, incluant plusieurs cas d’usages sur le véhicule connecté ou autonome. Des tests seront ainsi réalisés à l’autodrome de Linas/Montlhéry, en partenariat avec l’Utac-Ceram. Ces tests visent à explorer les usages rendus possibles par la 5G pour les services liés à la voiture connectée (transfert de données en mobilité, info-divertissement, regroupement de véhicules ou platooning, capteurs étendus, etc.). Deux opérateurs prévoient des expérimentations dans ce cadre : Orange et Bouygues Telecom. Par ailleurs, le projet « 5G Véhicules Autonomes Saclay » impliquant Nokia, Vedecom et leurs partenaires, a pour objectif de fournir une couverture radio à des véhicules autonomes afin de couvrir les trajets péri-urbains, et de comparer les bénéfices des différentes technologies ITS G5, LTE et 5G.

Plus globalement, le gouvernement a pu identifier quatre chantiers prioritaires pour la 5G. Le plus important est de libérer la bande 3,5 GHz et la bande 26 GHz et d’attribuer les fréquences radioélectriques pour les réseaux 5G d’ici à la fin 2020. Les trois autres chantiers est de favoriser le développement de nouveaux usages, d’accompagner le déploiement des infrastructures de la 5G et d’assurer la transparence et le dialogue sur les déploiements de la 5G et l’exposition du public.

La feuille de route 5G pour la France est téléchargeable ici au format PDF.