IoT satellitaire : l’Europe autorise le rachat de l’américain Intelsat par le luxembourgeois SES

Rachat d'Intelsat par SES aurorisé par l'Europe

Grandes manoeuvres en cours dans le monde des opérateurs de télécommunications par satellites : cette semaine, la commission européenne a donné son feu vert au rachat de l’américain Intelstat par le luxembourgeois SES, tous deux étant opérateurs mondiaux de réseaux satellitaires principalement en orbite terrestre géostationnaire, pour un montant annoncé en 2024 de 3,1 milliards de dollars (2,8 milliards d'euros).

« La Commission européenne a autorisé sans condition, en vertu du règlement de l'UE sur les concentrations, le projet d'acquisition d'Intelsat Holdings par SES », écrit l'exécutif européen dans un communiqué. Indiquant dans le même temps que cette opération ne poserait pas de problème de concurrence dans l’Espace économique européen.

Les deux sociétés fournissent des capacités satellitaires dits "à sens unique" (radiodiffuseurs) ainsi que des capacités dites "bidirectionnelles" pour des fournisseurs tiers de services dans les secteurs industriels - aviation, transport maritime, logistique, automobile….

Selon SES et Intelsat, cette opération leur permettra d’une part d’accroître leur couverture au niveau mondial et d’autre part de rester compétitives face aux nouveaux opérateurs de satellites en orbite terrestre basse qui s’intéressent de près au marché de l’IoT (Sateliot, Skylo, Wyld Networks, OneWeb...).

Dans ce cadre, on notera que SES exploite d’ores et déjà une flotte de satellites en orbite terrestre moyenne et propose des services pour le marché de l’IoT.

Du côté d’Intelsat, on se souviendra que la société a noué un partenariat avec le californien Skylo, fournisseur mondial de réseaux non terrestres qui délivre un service permettant aux smartphones et aux appareils cellulaires IoT de se connecter directement via des satellites. Intelsat avait en outre indiqué en 2024 qu’elle comptait proposer aux entreprises des solutions multi-orbites dès le premier semestre 2025 grâce à une stratégie de terminaux satellitaires s’appuyant sur des partenariats stratégiques avec des fournisseurs de services en orbite terrestre basse, comme Skylo.