GE, Nokia et Qualcomm croient en l'avenir des réseaux LTE privés dans l'IoT industriel

GE Digital, Nokia et Qualcomm Technologies (filiale de Qualcomm) ont profité de la caisse de résonance du Mobile World Congress 2017 pour démontrer la viabilité d’un réseau privé industriel pour l’Internet des objets basé ...sur la technologie de communication LTE. Dans la foulée, les trois sociétés ont annoncé qu’elles allaient approfondir le sujet en 2017 en menant des expériences de terrain dans des industries engagées dans un processus de numérisation de leurs données (y compris au sein du siège social de GE à San Ramon en Californie).

Une approche qui part du constat que dans des zones d'exploitation comme les mines, les plates-formes pétrolières ou les ports…, les entreprises industrielles qui travaillent sur ces sites ont des besoins de connectivité en local et gèrent ensuite leurs actifs (machines, capteurs…) à distance à partir de sites éloignés. Dans ce cadre, un réseau LTE autonome capable de connecter des périphériques et des utilisateurs dans une zone locale, proche des actifs surveillés, permettrait d’améliorer les performances et la fiabilité de ces environnements industriels, assure le trio.

Les réseaux LTE privés envisagés par les trois compagnies utilisent comme base la technologie LTE mise en œuvre par les opérateurs dans les réseaux mobiles publics, mais sur des bandes de fréquence partagées, sur des fréquences ne donnant pas lieu à des licences spécifiques ou encore via une licence privée dédiée. La démonstration publique menée lors du Mobile World Congress s’appuyait sur des communications LTE-TDD (Time Division Duplex, soit un même canal de transmission pour les flux montants et descendants) dans la bande des 3,5 GHz, partagée avec le réseau de communication radio CBRS (Citizens Broadband Radio Service).

Parallèlement les trois protagonistes songent aussi à utiliser pour ces réseaux industriels privés LTE la bande des 5 GHz accessible sans licence, mise à profit par certains équipements Wi-Fi, et ce en s’appuyant sur le procédé MuLTEfire, porté par Nokia et Qualcomm avec le soutien d’Ericsson et d’Intel via l’alliance industrielle MuLTEfire, dont les premières spécifications viennent tout juste d’être publiées.

Dans l’expérience menée à Barcelone, Qualcomm Technologies apportait ses circuits de gestion de communications sans fil, Nokia l’infrastructure d’une station de base et l’accès à des services dans le cloud pour gérer un réseau LTE, et GE sa connaissance de la connectivité d’objets industriels (machines, vannes, robots, capteurs…) sur le terrain, et l’exploitation des données acquises via sa plate-forme Predix.

Selon les trois sociétés, les réseaux LTE privés permettront aux industriels d’une part de posséder et de gérer leur propre réseau LTE, en le personnalisant si besoin est, sans avoir besoin de spectre sous licence et, d’autre part, de profiter des avantages en termes de performance du LTE (débit, qualité de service, latences garanties…) avec en ligne de mire l’arrivée de la 5G.