Automobile : les microcontrôleurs Freescale S32K veulent alléger le travail de l’ingénieur logiciel

Freescale S32K

Déjà présent sur le marché des microcontrôleurs automobiles avec des modèles 8 bits et 16 bits (S08 et S12) et des circuits 32 bits à architecture ARM Cortex-M0+ (Kinetis EA), Freescale doit lancer courant 2016 la production ...en volume d'une nouvelle famille 32 bits, bâtie cette fois-ci sur un cœur ARM Cortex-M4. Avec les S32K, optimisés pour le marché automobile, le fabricant de semi-conducteurs met toutefois l’accent sur le soft avec la volonté de simplifier le travail des ingénieurs de développement confrontés à une complexité logicielle croissante, les véhicules de dernière génération embarquant généralement plus de 100 millions de lignes de code…

Afin d’aller au-delà de la traditionnelle couche Autosar MCAL (Microcontroller Abstraction Layer), Freescale compte ainsi flanquer la nouvelle famille d’un SDK (Software Development Kit), qui fournira l’ensemble du middleware critique nécessaire au bon fonctionnement des S32K, et d’un environnement d’intégration ouvert inédit (S32 Design Studio) capable de supporter tout un jeu d’outils et de logiciels pour l’ensemble des phases d’un projet, du prototypage rapide jusqu'à la mise en production. Dans ce cadre, Freescale a collaboré de manière étroite avec IAR Systems sur des outils de développement de haut niveau pour applications S32K obéissant à de fortes contraintes de sûreté de fonctionnement (compilateur C/C++, débogueur…). Le support de la couche Autosar MCAL par ces outils sera en particulier assuré.

Avec les Kinetis EA existants et le lancement de la famille S32K, dont des échantillons alpha seront proposés à partir du troisième trimestre, Freescale estime qu’il sera en mesure de proposer tout un portefeuille de microcontrôleurs automobiles à architecture Cortex-M aptes à couvrir des applications comme le contrôle de la carrosserie et du châssis, les interfaces tactiles, les passerelles de communication et la commande de divers moteurs électriques. Le tout avec des capacités mémoire internes variant entre 8 Ko et 2 Mo et des boîtiers dotés de 16 à 176 broches.

On notera que les microcontrôleurs S32K intègrent, outre un cœur Cortex-M4 avec unité de calcul en virgule flottante compatible IEEE 754, un élément de sécurité câblé dans le silicium (Secure Hardware Extension), des ports de communication CAN FD (CAN with Flexible Data Rate) et un sous-système périphérique configurable dit FlexIO (permettant notamment d’implémenter de futurs protocoles de communication).