Le fabricant français de processeurs multicœurs Kalray lève 26 millions de dollars

Kalray

Positionnée sur les secteurs de l'embarqué critique (Défense, aéronautique...), de l’automobile et des centres de données, la société française Kalray, spécialiste des processeurs massivement multicœurs, vient de boucler un nouveau tour de table qui se monte cette fois-ci à 26 millions de dollars (*). ...A l’occasion de cette levée de fonds, Safran et le fonds d’investissement asiatique Pengpai ont rejoint les actionnaires historiques de l’entreprise grenobloise (ACE Management, CEA Investissement, Eurekap !, Héléa Financière et Inocap Gestion).

Depuis sa création en 2008 par essaimage du CEA, Kalray a levé plus de 65 millions de dollars. La société a développé une architecture spécifique de microprocesseur baptisée MPPA (Massively Parallel Processor Array) qui se caractérise par une forte capacité de calcul en temps réel et une consommation d’énergie raisonnée.

La levée de fonds doit permettre à Kalray, qui compte aujourd’hui 65 employés répartis entre Grenoble et Los Altos (Californie), d’accélérer l’exploitation commerciale de ses solutions actuelles et de lancer le développement de sa 3e génération de microprocesseurs du nom de Coolidge, dont la disponibilité est prévue en 2018 (lire notre article ici).

Conçu pour les applications embarquées critiques comme les véhicules autonomes, l’aéronautique, les équipements médicaux, la robotique et les drones, le processeur MPAA3 Coolidge sera doté de fonctions de fusion de données et sera particulièrement efficace dans l’exécution de tâches de traitement gourmandes en calcul comme l’apprentissage automatique profond (deep learning) et la vision artificielle, assure la firme hexagonale. Gravé en technologie FinFET 16 nm (contre 28 nm pour les MPAA Bostan de 2e génération) et obéissant aux contraintes de sûreté de fonctionnement Asil B, le dernier-né de Kalray embarquera 80 ou 160 cœurs 64 bits déterministes et éco-efficaces d’origine Kalray, renforcés de 60 ou 160 coprocesseurs dédiés à l’accélération d’algorithmes de vision artificielle et d’apprentissage profond.

La société française compte aussi renforcer ses effectifs, en particulier ses équipes d’ingénieurs de Grenoble, ainsi que son réseau commercial à l’international. Une quinzaine de postes seront notamment bientôt à pourvoir.

(*) 15 M$ ont été levés immédiatement, les 11 M$ restants le seront fin 2017.