L'Etat va soutenir 5 nouveaux projets de R&D labellisés par Systematic et liés à l'embarqué

Sept projets labellisés par le pôle Systematic Paris-Region ont été retenus lors du 23e appel à projets du FUI (Fonds unique interministériel) en faveur de la R&D collaborative, soit un montant investi de 26 millions d’euros dont 11 millions ...d’aide publiques, ce qui représente 15 % de l’enveloppe budgétaire totale du FUI 23 (76 millions d’euros). Depuis 2005, l’ensemble des appels à projets des pôles de compétitivité ont permis au total de soutenir 1 736 projets, pour un montant de dépenses de R&D de près de 7,2 milliards d’euros, soit un financement public de plus de 2,9 milliards d’euros dont plus de 1,2 milliard provenant de l’État.

Cette année sur les sept projets labellisés Systematic qui ont été sélectionnés, cinq sont liés directement ou indirectement au secteur de l’embarqué, dont trois sont colabellisés avec les pôles Minalogic et SCS.

- DisTA. Le thème central du projet DisTA est le test des systèmes distribués, i.e. des systèmes caractérisés par des points d’interaction géographiquement distants, avec le double objectif d’un haut degré d’automatisation des activités de test et de couverture des scénarios utilisateur. DisTA fournira un environnement de test préintégré avec une chaîne de validation outillée qui inclut un cadre de modélisation UML/SysML, des scénarios d’interaction et des mécanismes de communication entre les sous-systèmes distants, la génération de cas de test multilocalisés, l’analyse des sorties du système sous test basés sur les modèles de référence et/ou les modèles de test, l’orchestrateur de test, et les connecteurs avec les bancs de test répartis. L'outil MaTeLo-Diversity, pour les algorithmes de test distribués (génération et vL'Etatserdict) avec la prise en compte des modèles de référence UML/SysML développés dans l’outil Papyrus, sera mis en œuvre sur ce projet, ainsi que les outils Quality Suite pour l’orchestration des tests et MicroEJ Test Suite pour l’exécution des tests spécifiques IoT pilotés par l’orchestrateur Quality Suite. Les cas d’usage télécoms et IoT alimenteront un référentiel d’exigences pour la modélisation du comportement des systèmes répartis et les caractéristiques des bancs de test. All4Tec est le porteur du projet doté d’environ 3 millions d’euros, avec comme partenaires le CEA, Thales R&T, l’école Centrale Supelec, Airbus DS et MicroEJ.

- Mass Start. L’ambition du projet Mass Start est de délivrer une implémentation 5G Mimo massif en logiciel libre pour permettre aux industriels, PME et opérateurs français de développer des solutions pour le marché global de la 5G, pour des bandes de fréquence harmonisées ou non (comme la bande 5,9-8,5 GHz), et qui conduiraient à de meilleures performances globales de la 5G. L’utilisation du logiciel libre OAI (OpenAirInterface) permettra de fédérer des compétences mondiales autour d’acteurs français. Porté par TCT Mobile Europe, en coopération avec Eurecom, Orange, le laboratoire DR20 du CNRS, SDRF et Syrtem, ce projet est financé à hauteur de 4,25 millions d’euros.

- Paclido. Le projet Paclido (Protocoles et algorithmes cryptographiques légers pour l’Internet des objets) a pour objectif de sécuriser l’Internet des objets par l'intégration dans des objets connectés d'algorithmes et de protocoles cryptographiques légers garantissant la confidentialité, l'intégrité et l'authentification des données échangées. Ces innovations apporteront des garanties de sécurité et de performance très attendues par les acteurs du domaine. Le cas d’usage principal sera axé sur la ville intelligente en étroite collaboration avec l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, partenaire du projet et potentiel terrain d’expérimentation. Le projet sera également soutenu et conseillé par deux autres utilisateurs finaux : le club Climat Energie de SQY et le groupe Lacroix. Airbus DS CyberSecurity est le porteur du projet, colabellisé avec les pôles Minalogic, Elopsys et SCS et budgété à hauteur de 5,2 millions d’euros. Les partenaires sont Rtone, Sophia Conseil, Gridbee, Trusted Objects, le laboratoire XLIM de l’université de Limoges, le CEA (38) et le laboratoire du CNRS Loria - Centre-Est.

- Scorpion. Le projet Scorpion (SliCing Optimisé des Réseaux 5G Pour l’Internet des Objets) vise le marché de l’Internet des objets en proposant de nouvelles infrastructures réseau et des plateformes dédiées. Les besoins et contraintes des applications et services IoT peuvent être très variables. Pour certains, il faudra, par exemple, gérer de très grandes quantités de données (applications de type “metering”) et pour d’autres les interactions devront se faire avec une très faible latence (actionneurs industriels). Les spécifications en termes de bande passante peuvent également être très diverses. La proposition du projet Scorpion est d’utiliser la technologie de “slicing” qui permet de découper un réseau physique pour le segmenter en de multiples réseaux virtuels avec leurs services propres. Ces réseaux peuvent alors être déployés à la demande, consacrés à des applications spécifiques et adaptés aux besoins des clients. Les solutions techniques mises en œuvre reposent principalement sur la virtualisation des fonctions réseau (NFV, Network Function Virtualization) et une gestion logicielle des ressources (SDN, Software Defined Networking). L’utilisation de ces techniques nécessite des ressources de calcul performantes qui feront l’objet d’études spécifiques. Les développements et les démonstrations seront réalisés sur une infrastructure cellulaire de 5e génération, et une plateforme de microservices pour les marchés verticaux permettra l’intégration des travaux des partenaires. Nokia Bell Labs France est le porteur du projet, colabellisé avec le pôle Minalogic. Il réunit les sociétés Vertical M2M, Virtual Open Systems et les universités de la Rochelle et de Paris-Est Marne-la-Vallée. Le budget alloué à Scorpion est de 2,1 millions d’euros.

- SecurIOT-2. L’objectif du projet SecureIOT-2 est de développer un microcontrôleur sécurisé (SMCU, Secure Microcontroller) pour apporter aux prochaines générations d’équipements IoT et d’objets connectés un niveau de sécurité élevé, inspiré de celui actuellement déployé dans les circuits pour les transactions bancaires et le transport (cartes à puce) et l’identification (passeports). Tout en assurant les services de sécurité requis (gestion de clés, authentification, confidentialité et intégrité des données stockées et échangées), le SMCU possèdera des caractéristiques de très faible consommation et des fonctions de gestion d’énergie spécifiques des besoins des objets connectés et de l’IoT. Le grenoblois Tiempo Secure est le porteur du projet doté d’un budget de 5,4 millions d’euros avec, comme partenaires, Alpwise, Archos, Sensing Labs, Trusted Objects et les laboratoires d’UGA - LabEx Persyval et de l’Inria. Le projet est colabellisé avec les pôles Minalogic (chef de file), SCS et Derbi.