Sécurité de l’Internet des objets : veillée d’armes autour de la blockchain

blockchain

On nous le serine à longueur de journée : le nombre d’équipements autonomes et connectés en réseau augmente à une vitesse exponentielle. Tant et si bien que certains observateurs s'interrogent sur les conséquences ...de cette hypercroissance qu'ils jugent alarmante en termes de sécurité. Conçues pour la génération précédente de réseaux d’entreprise, les techniques de sécurisation réseau habituelles comme les pare-feu, les infrastructures à clés publiques PKI, les systèmes de prévention ou de détection d’intrusion (IDS/IPS) ou les logiciels antivirus auraient ainsi des difficultés à rester pertinentes dans un monde où se côtoieraient 50 milliards d’objets connectés…

Plutôt que d’essayer de réaménager des approches existantes de sécurité « après coup », d’aucuns jugent donc que de nouvelles technologies doivent être développées pour sécuriser l’Internet des objets. Et la blockchain apparaît aujourd’hui comme une option particulièrement crédible. Elle est d’autant plus crédible qu’en décembre plusieurs poids lourds comme Bosch, Cisco, Gemalto et Foxconn se sont réunis aux Etats-Unis avec un aréopage de start-up spécialistes de la technologie blockchain. Objectif de ce rassemblement : mettre en place les prémices d’un effort collaboratif destiné à bâtir un protocole IoT commun basé sur cette technologie qui rappelons-le, s’appuie sur un réseau décentralisé public pour confirmer qu’un contrat de n’importe quel type a bien été exécuté correctement (ou pour exécuter automatiquement ce contrat) sans qu’aucune information confidentielle à propos des parties prenantes ou de la transaction ne soit révélée.

Parmi les start-up représentées, on citera Ambisafe, BitSE, Chronicled, ConsenSys, Filament, Hashed Health, Ledger, Skuchain et Slock.it.

Toutes les entreprises impliquées se sont mises d’accord sur le fait que la sécurité, la confiance, l’identification, la souscription à un contrat et la vérification devront être les pierres angulaires de tout protocole commun, tout en reconnaissant le nécessité d’assurer l’interopérabilité, quels que soient les types de processeurs utilisés par les objets connectés, les protocoles de communication, les plates-formes IoT, les fournisseurs de services dans le nuage et les systèmes de blockchain. C’est dans ce cadre qu’un consortium industriel en cours de formation va se charger de définir le cadre général et l’implémentation d’un protocole IoT basé sur la technologie blockchain avec la volonté d’encourager une collaboration de type open source. A suivre !