L’automobile et la cuisine seront-elles l’avenir de l’Internet des objets ?

Telle est la question que se pose la société d’études de marché Gartner qui estime qu’à l’horizon 2020 plus de 250 millions de voitures circulant dans le monde seront connectées, ouvrant la voie à un développement marqué ...d’offres de services ad hoc et au déploiement de dispositifs de conduite automatisée. Dans les cinq ans qui viennent, cet engouement envers la voiture connectée au travers de réseaux sans fil (LTE, Wi-Fi…) va profiter aux processeurs d'application généralistes, aux accélérateurs graphiques, aux écrans et aux technologies d'interface homme/machine, assure Gartner, qui voit le marché automobile de plus en plus friand de plates-formes d’info-divertissement évolués, de tableaux de bord graphiques interactifs et de systèmes de conduite automatisés. Dans le même temps, ces évolutions technologiques vont favoriser l’émergence de nouveaux modèles économiques et de nouveaux moyens d'utiliser un véhicule, notamment dans les zones urbaines.

Dans le domaine des objets connectés à Internet dont le nombre devrait atteindre 25 milliards d'unités en 2020 (contre 4,9 milliards en 2015 selon l'analyste), un autre champ d’application, plus inattendu, pourrait émerger : celui de l’équipement des cuisines. Ainsi, pour Gartner, la cuisine connectée représentera en 2020 15% du marché global de l’Internet des objets (IoT). Bien que la cuisine ne soit pas forcément sous les feux de l’actualité de l'IoT, c’est dans cette pièce stratégique de la maison que se concentreront, selon Gartner, de nombreux objets connectés, avec des implications fortes dans les domaines de la distribution de détail (commandes automatiques de courses) ou de la santé (mesures de données physiologiques comme la température, le taux de glucose, etc. au moment du repas).

Enfin, pour ces marchés en devenir, Gartner souligne une fois de plus, comme nombre d’analystes, qu’il n’existe à l’heure actuelle ni plates-formes standardisées, ni normes dignes de ce nom. Et, par voie de conséquence, aucun fournisseur de technologies (les TSP, Technology Service Provider) ne va dominer à moyen terme le monde de l’IoT, obligeant les entreprises à construire leur propre écosystème avec les différentes briques disponibles sur le marché. Avec la difficulté ici de mettre en place, malgré tout, une stratégie d’avenir.