Internet des objets et interopérabilité : l’Open Interconnect Consortium publie sa première spécification

Open Interconnect Consortium

Créé en 2014 et fort de près de 90 membres dont Atmel, Cisco, Dell, GE Software, Honeywell, HP, IBM, Intel, Mediatek, Samsung, Siemens, Wind River et ZTE, l’Open Interconnect Consortium (OIC) a placé en disponibilité publique, ...à fin d’évaluation, une version dite « candidate » de sa spécification d’architecture censée garantir l’interopérabilité de l’Internet des objets. Si tout se passe selon les plans prévus par l’organisme industriel, la spécification OIC 1.0 sera officiellement publiée courant octobre et la certification des premiers produits compatibles est attendue avant la fin de l’année.

Comme d’autres associations concurrentes, à l’instar de l’alliance AllSeen (lire notre article L’Internet des objets frémit sous les feux croisés de la standardisation paru dans le magazine numérique L’Embarqué n°10), l’Open Interconnect Consortium s’est donné comme objectif de développer un framework de communication transdomaine pour équipements et objets connectés par liaison radio au cloud. Basé sur des technologies standard (IPv6, 6LoWPAN, CoAP, XMPP, API RESTful…), ce framework est censé assurer, d’une part, l’interconnexion sans fil des terminaux informatiques personnels et des dispositifs de l’Internet des objets, et, d’autre part, la gestion des flux d’information transitant entre eux et avec le cloud, quels que soient leur facteur de forme, leur système d’exploitation et le fournisseur de services.

Selon l’organisme industriel, la spécification OIC 1.0 se distingue des autres approches par son architecture nativement adaptée au cloud qui peut être implémentée de la manière souhaitée par le développeur et qui peut aisément s’échelonner jusqu’à des déploiements de plusieurs millions d’objets et d’interactions possibles. Dès lors, toujours selon l’OIC, le framework est aussi bien adapté à des scénarios d’usage purement « locaux » (une box gérant au sein d’une habitation divers objets par exemple) qu’à des scénarios complexes basés sur le nuage, tout en permettant une certaine flexibilité de migration entre ces deux extrêmes si le développeur envisage une mise en place progressive de services IoT à grand échelle.

A noter qu’une implémentation open source de la spécification OIC 1.0 sera disponible en open source au travers du projet IoTivity, qui est directement hébergé par la fondation Linux. Une version préliminaire (0.9.2) du framework logiciel de communication IoTivity est déjà disponible sur le site http://www.iotivity.org.