L'Europe se dote d'un comité de spécification dédié aux transmissions radio en ondes millimétriques

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Les 14 et 15 janvier prochains se réunira pour la première fois le comité de spécification industriel (ISG) tout juste créé par l’organisme européen de normalisation Etsi afin de plancher sur les transmissions radio en ondes millimétriques.... La création de cet ISG vise à faciliter l’usage des bandes V (57-66 GHz) et E (71-76 & 81-86 GHz) et, ultérieurement, des bandes de fréquence situées encore plus haut dans le spectre (jusqu’à 300 GHz) par les infrastructures de réseaux mobiles. Et notamment par les liaisons entre têtes radio déportées et stations de base (fronthaul) et les connexions radio entre les stations de base et l’infrastructure (backhaul) proprement dite.

Selon l’Etsi, le spectre hertzien compris entre 30 GHz et 300 GHz suscite un intérêt croissant, notamment dans la perspective des réseaux de radiocommunication 5G, avec la possibilité d’utiliser des canaux radio dont la bande passante peut varier entre 2 GHz et… 100 GHz et qui peuvent de ce fait véhiculer des débits qui n’ont rien à envier à ceux transmis par les fibres optiques. Ce spectre peut par ailleurs être rendu disponible rapidement et être réutilisé aisément du fait des distances de propagation limitées dans ces bandes de fréquence. Enfin, les coûts réduits de licence associés permettent d’envisager des coûts par bit véhiculé limités pour les systèmes radio exploitant les ondes millimétriques.

L’utilisation de ces bandes de fréquence n’est pas sans poser quelques problèmes, nuance toutefois l’Etsi. Les régulations nationales différent en effet grandement d’un pays à l’autre tandis que les composants clés pour les équipements sont rares et chers et que la technologie associée n’inspire pas encore une confiance démesurée.

Le comité de spécification industriel mWT (millimetre Wave Transmission) aura donc pour tâche d’analyser l’état du marché, de faciliter l’échange d’informations et de développer des vues communes sur des sujets comme la réglementation, les schémas de licence, les modèles de canaux de propagation, les résultats de simulation, les mesures, les feuilles de route pour les technologies de semi-conducteurs associés et les retours d’expérience des premiers projets pilotes. Le comité, qui compte déjà dans ses rangs Alcatel-Lucent, Deustche Telekom, DoCoMo, Ericsson, Huawei, Infineon, NEC, Nokia Solutions & Networks, SIAE Microelettronica et Vodafone, devra aussi identifier les bandes millimétriques les plus appropriées pour les applications de transmission les plus importantes.