L'authentification par reconnaissance biométrique des veines du poignet se glisse dans un bracelet

Biowatch

En matière d’authentification et d’identification d’un individu souhaitant accéder à un service personnalisé, procéder à un paiement, ou tout simplement prendre en main un objet « sensible » (arme à feu, ordinateur, véhicule, machine industrielle, etc.), les traditionnels mots de passe ont vécu et les techniques biométriques ont désormais de beaux jours devant elles. ...Au sein de ce phénomène irrépressible, la start-up suisse BioWatch se distingue par une approche originale. Son système d’identification biométrique s’appuie sur l’authentification sécurisée d’une personne par la détection du motif créé par les veines du poignet. Un motif considéré comme formant un schéma différent pour chaque être humain.

Le principe qui sous-tend la technologie BioWatch est relativement simple. Il repose sur l’insertion d’un système de reconnaissance biométrique ad hoc dans la boucle d’un bracelet, bracelet qui peut être associé à une montre par exemple ou à un capteur d’activité physique. Lorsque son possesseur souhaite s’identifier, il n’a qu’à activer le système pour que celui-ci acquière une image des veines du poignet (voir illustration).

 

 

Une fois la boucle du bracelet refermé sur ledit poignet, un algorithme de classification biométrique identifie alors (ou non) l’utilisateur. L’information est ensuite cryptée et conservée jusqu’au prochain déploiement de la boucle. Pour une sécurisation maximale du système, l'identification est remise à zéro lorsque le bracelet est retiré du poignet. Une fois identifié, l’utilisateur, lorsqu’il souhaite s'authentifier, n’a plus qu’à appuyer sur un bouton de la boucle (voir illustration, étape 2) qui déclenche une connexion sans fil (de type NFC ou Bluetooth) et l’authentification cryptée peut avoir lieu.

Dans le cadre de ses activités, la société BioWatch bénéficie des compétences technologiques du CSEM (Centre suisse d’électronique et de microtechnique), basé à Neuchâtel, et de l’institut de recherche Idiap, affilié à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Les deux organismes démarrent en ce mois de février un projet de dix-huit mois au profit de la start-up, dans l’objectif est de développer un système de vision miniature extraplat ainsi qu’un algorithme de reconnaissance fiable à 99,9%.

Au cours de ce projet baptisé BioWave (BIOmetric Watch Activated by VEins), le CSEM a pour tâche principale de développer la partie matérielle (optique et traitement compris) tandis que l’Idiap se concentrera sur l’infrastructure de développement algorithmique au travers de la plate-forme Beat (Biometrics Evaluation and Testing) et développera l’algorithme de reconnaissance des veines proprement dit avec BioWatch. La jeune société se charge du cryptage et de la transmission de l’authentification ainsi que du design et du packaging du produit qui sera alimenté par une batterie rechargeable sans fil avec une autonomie visée d’une semaine.