Cobject table sur 10 000 détecteurs de fumée connectés Smockeo vendus en 2016

Détecteur de fumée Smockeo
La version industrielle dûment certifiée du détecteur de fumée connectée Smockeo de la jeune société alsacienne Cobject a été lancée en production en mars 2016. Aujourd'hui compatible avec les réseaux Sigfox, le produit existera bientôt aussi dans une mouture LoRa. ...

Dévoilé il y a un an à l’occasion de l’édition 2015 du salon SIdO (Showroom de l’Internet des objets), le détecteur de fumée autonome et connecté Smockeo de la jeune société alsacienne Cobject est désormais disponible. Sa version industrielle dûment certifiée a été lancée en production dans une usine en France début mars, le produit peut être commandé sur le site Web de la start-up et sa disponibilité auprès de distributeurs spécialisés dans les objets connectés grand public est imminente. « Nous tablons cette année sur la diffusion de plus de 10 000 détecteurs de fumée connectés et comptons bien évidemment sur le déploiement de réseaux Sigfox dans un nombre croissant de pays comme la France, l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Benelux, la République tchèque, etc. », indique Thibaut Bialek, directeur général de Cobject qu’il a fondé en mai 2014 avec Jean-Philippe Schmitt, actuel directeur des ventes de la start-up.  

Thibaut Bialek, cofondateur et directeur général de Cobject

L’un des avantages distinctifs de Smockeo est en effet d’avoir été le premier détecteur de fumée compatible avec le procédé de transmission bas débit, longue portée et basse consommation de Sigfox. Un choix qui s’est naturellement imposé aux créateurs de Cobject lorsqu’il a fallu opter pour une technologie de communication. Le GSM impose en effet que le produit soit équipé d'une carte SIM et implique un abonnement cellulaire… Le Wi-Fi, quant à lui, nécessite un câblage électrique dans l’habitation, alimentation de la box oblige, ce qui n'est pas forcément le cas partout : cabanons de forêt, bateaux fluviaux, etc. « Quand on sait qu’en plus, un accident domestique sur deux provient du réseau électrique et que l’arrêt momentané de la box nécessite un processus de reconnexion Wi-Fi, il nous a semblé que la technologie Sigfox répondait parfaitement au nouveau cas d’usage des détecteurs de fumée connecté », ajoute Thibaut Bialek.

Dans la pratique, le signal émis par Smockeo vers les serveurs sécurisés de la société via le réseau Sigfox est utilisé à la fois à des fins d’analyse (vérification du bon fonctionnement de l’appareil et de l’état de la pile par exemple), de prévention et d’alerte, l’utilisateur pouvant être contacté sur le canal de son choix (appel, SMS, email, notification, etc.). En cas de sinistre, Cobject est donc en mesure de certifier l’état de fonctionnement général des détecteurs et de garantir auprès d’un assureur que les détecteurs de fumée étaient bien installés et fonctionnels. Le suivi en temps réel du niveau de charge de la pile permet par ailleurs de la changer au moment opportun grâce aux alertes remontées par les détecteurs vers les serveurs Smockeo. Caractéristique non négligeable, le détecteur est garanti avec une autonomie de cinq ans.

Une levée de fonds prévue avant la fin 2016

Constitué aujourd’hui de quatre personnes, Cobject, qui a pu bénéficier du programme de soutien à l’innovation et d’accélération French IoT de La Poste, a développé en interne tout l’aspect logiciel (applications et services) de son offre. Pour la conception électronique du sous-système de communication de son produit, la jeune société a fait appel  au bureau d’études lyonnais Rtone.

Si l’année 2016 sera essentielle pour Cobject et la réussite du détecteur de fumée connecté compatible Sigfox, la jeune société prépare déjà l’avenir. « Nous avons d’ores et déjà prototypé une version LoRa de Smockeo qui pourra donc fonctionner sur tous les réseaux bâtis sur cette autre technologie bas débit, longue portée et basse consommation, comme ceux d’Orange et de Bouygues Telecom, dévoile le dirigeant de Cobject. Nous travaillons aussi sur deux autres types d’objets connectés répondant à des cas d’usage grand public mais il est encore trop tôt pour en parler. » A noter que la start-up prévoit une levée de fonds pour le deuxième semestre 2016 et qu’elle devrait rapidement rejoindre un incubateur parisien afin d’accélérer son développement.