Renesas s’offre l’américain IDT pour 6,7 milliards de dollars

Renesas-IDT

Le catalogue de circuits analogiques et mixtes du fabricant de semi-conducteurs nippon Renesas va commencer à peser lourd. Alors qu’elle avait acquis en février 2017 Intersil pour 3,2 milliards de dollars, la firme japonaise met aujourd’hui la main sur une autre entreprise américaine en s’offrant IDT ...pour la modique somme de 6,7 milliards de dollars.

Avec IDT, Renesas récupère un vaste portefeuille de circuits intégrés analogiques et mixtes couvrant des domaines aussi divers que les capteurs, la connectivité RF, la recharge sans fil, la synchronisation, les interfaces mémoire, la gestion de l’alimentation et les interconnexions optiques. Initialement spécialisé sur quelques marchés de l'électronique où la société occupe une position dominante (timing, gestion d'interfaces mémoire et d'entrées/sorties), IDT avait progressivement enrichi son catalogue pour affirmer sa présence sur trois secteurs clés : les serveurs pour l'informatique en nuage, les infrastructures mobiles et l'électronique grand public portable.

Les rachats d’Intersil et d’IDT entrent dans la stratégie de croissance lancée en 2016 par Renesas avec la volonté d’étendre ses gammes de solutions analogiques et de renforcer son offre en kits de développement associant ses microcontrôleurs (un point fort du Japonais) et ses puces-systèmes SoC avec tout un ensemble de produits analogiques. L’objectif in fine étant d’augmenter son chiffre d’affaires sur des secteurs jugés stratégiques par le Nippon comme l’automobile (avec les véhicules autonomes et les voitures électriques et hybrides), l’industriel et les infrastructures télécoms (avec la poussée de l’industrie 4.0 et l’arrivée de la 5G) ainsi que l’Internet des objets.

Renesas a bouclé l’année 2017 sur un chiffre d’affaires de 7,15 milliards de dollars pour un résultat net de 1,17 milliard de dollars. IDT, pour sa part, a clos son année fiscale 2018, bouclée le 31 juillet dernier, sur un CA de 843 millions de dollars pour des pertes nettes de 12,1 millions de dollars. D’ores et déjà approuvé par les conseils d’administration des deux sociétés, le rachat devrait être finalisé dans le courant du premier semestre 2019.