La "fibre optique de l’espace" aura trois satellites en orbite géostationnaire en 2025Alors que le système de communication SpaceDataHighway dispose depuis 2016 d’un satellite en orbite géostationnaire (EDRS-A) et qu’un deuxième satellite sera lancé mi-2019 pour doubler la capacité du système et augmenter sa couverture ainsi que sa redondance, Airbus et l’opérateur japonais de satellites de télécommunication SKY Perfect JSAT ont signé un accord de coopération qui porte sur la conception du nœud de communication EDRS-D. ...Ce troisième nœud SpaceDataHighway doit être positionné au-dessus de la région Asie-Pacifique avant 2025. Selon Airbus, il permettra d’augmenter encore significativement les capacités de communication du système et d’étendre largement sa couverture. Communément appelé « la fibre optique de l’espace » et constitué de satellites en orbite géostationnaire et de stations au sol, le système SpaceDataHighway vise à fournir des communications laser à très haut débit dans l’espace pour le transfert de diverses informations (images, vidéos, données de capteurs) acquises par des satellites d’observation de la Terre tournant en orbite basse, des drones ou des avions de surveillance. Selon Airbus, le système permet de transmettre vers la Terre, à un débit de 1,8 Gbit/s, jusqu’à 40 téraoctets par jour de données.
L’accord signé entre Airbus et SKY Perfect JSAT porte en pratique sur le cofinancement d’études de conception et de développement, tant de la charge utile du satellite que du système global, ainsi que sur la commercialisation du service SpaceDataHighway par l’opérateur nippon au pays du Soleil levant. Avec cet accord, le montant total des investissements sur l’extension du SpaceDataHighway s’élèverait à près de 15 millions d’euros. Dans le détail, la future charge utile d’EDRS-D sera composée de trois terminaux de communication laser de nouvelle génération afin de pouvoir communiquer simultanément avec plusieurs satellites ainsi qu'avec des avions et des drones. Ces terminaux laser, dotés d’un débit plus élevé et d’une plus longue portée que ceux disponibles aujourd’hui, permettront d’établir des communications jusqu’à une distance de 75 000 km avec d’autres satellites géostationnaires du SpaceDataHighway afin de relayer en quasi-temps réel des données de l’autre côté de la Terre, précise Airbus. Lancé en janvier 2016, le premier satellite relais EDRS-A offre, quant à lui, une couverture qui s’étend de la côte Est de l’Amérique à l’Inde. |