
Le chinois Baidu rassemble 90 partenaires autour de sa plate-forme logicielle pour voiture autonome [EDITION ABONNES] Lors du CES 2018, l’éditeur chinois Baidu, spécialiste de la recherche sur Internet, a montré qu’il fallait désormais compter sur lui sur le marché des plates-formes logicielles pour la voiture autonome. Sur le salon, la firme asiatique a dévoilé la version 2.0 de son environnement open source Apollo, désormais considéré comme suffisamment robuste et flexible pour être « ouvert » à des partenaires et développeurs tiers. ... La plate-forme de la société asiatique, qui propose des fonctions de positionnement, de perception de l’environnement, de détection d’obstacles, de planification de trajectoires, de contrôle du véhicule et de simulation dans le cloud, est dans la pratique constituée de quatre modules principaux : services cloud, plates-formes logicielles, pates-formes matérielles de référence et plates-formes automobiles de référence (voir illustration ci-dessous). Selon Baidu, Apollo n’en est pas moins en évolution permanente. Aujourd’hui constituée de plus de 165 000 lignes de code, l’environnement, dont la première version a été annoncée en 2017, grossit en moyenne de 65 000 lignes supplémentaires chaque trimestre. Structure de l'environnement ouvert Apollo de Baidu Dans le courant de l'année 2018, Apollo sera porté sur quatre plates-formes de calcul pour véhicule autonome ou semi-autonome (Nvidia, Intel, NXP et Renesas) et bénéficiera d’une solution de détection moins onéreuse, a encore précisé lors du CES Baidu qui compte aussi élargir son champ d’application au-delà des véhicules particuliers pour couvrir aussi les besoins des minibus, des SUV et des camions. A noter que si le partenariat entre Nvidia et Baidu (dans lequel est impliqué également l’équipementier ZF) tourne autour du processeur Nvidia Drive Xavier (lire notre article ici), celui engagé avec NXP s’appuie notamment sur la plate-forme de développement BlueBox du fabricant de semi-conducteurs. Celle-ci intègre à la fois le processeur de vision automobile S32V et le SoC QorIQ LS2088A à huit cœurs ARM 64 bits Cortex-A72 cadencés à 2 GHz et associés, chacun, à un moteur SIMD Neon 128 bits. Le S32V, pour sa part, associe des cœurs ARM Cortex-A53, des moteurs graphiques, des accélérateurs de traitement d’image, une fonction de fusion de capteurs et la technologie Apex d’analyse et d’interprétation des éléments d’une image (issue de CogniVue, société acquise par NXP, alors Freescale, en septembre 2015). Le partenariat entre la firme batave et Baidu couvre aussi la fourniture par NXP de composants et solutions dans les domaines des radars millimétriques, des communications V2X, de la sécurité, de la connectivité et de l’expérience utilisateur dans l’habitacle. En outre, les deux entreprises comptent collaborer sur l’intégration de capteurs et de processeurs hautes performances pour les réseaux d’apprentissage profond. Enfin, le système de reconnaissance vocale et faciale DuerOS for Apollo devrait intégrer des solutions d’info-divertissement de NXP. En réalité, c’est aujourd’hui plus de 90 partenaires qui sont déjà engagés autour de la plate-forme Apollo et non des moindres puisqu’on y compte les constructeurs et équipementiers automobiles Bosch, Continental, Daimler, Delphi, Ford, Hyundai, Pioneer et ZF, ainsi que Microsoft et TomTom. Le premier fournira ses services cloud à la plate-forme Apollo et à ses affidés sur tous les marchés hors de Chine et les fonctions de simulation Apollo seront d’abord disponibles sur Azure. Les cartographies HD de TomTom seront quant à elles préintégrées dans la plate-forme de Baidu, permettant ainsi aux développeurs d’accéder aux données les plus récentes de TomTom et de les utiliser pour leurs applications de conduite autonome. Parmi les autres grands noms à s’être rapprochés de Baidu, on citera aussi BlackBerry. Les deux sociétés ont signé une lettre d’intention visant à faire du système d’exploitation temps réel QNX, certifié ISO 26262 Asil-D vis-à-vis de la sûreté de fonctionnement, la fondation de la plate-forme Apollo. BlackBerry et Baidu vont également travailler au portage de DuerOS sur la plate-forme d’info-divertissement QNX Car. Enfin notons que la firme chinoise a séduit Infineon (qui apportera ses microcontrôleurs Aurix et ses circuits de détection radar et lidar aux plates-formes matérielles compatibles Apollo) et ON Semiconductor (dont le point fort réside dans ses capteurs d’image).

Le chinois Baidu rassemble 90 partenaires autour de sa plate-forme logicielle pour voiture autonome

[EDITION ABONNES] Lors du CES 2018, l’éditeur chinois Baidu, spécialiste de la recherche sur Internet, a montré qu’il fallait désormais compter sur lui sur le marché des plates-formes logicielles pour la voiture autonome. Sur le salon, la firme asiatique a dévoilé la version 2.0 de son environnement open source Apollo, désormais considéré comme suffisamment robuste et flexible pour être « ouvert » à des partenaires et développeurs tiers. ...

La plate-forme de la société asiatique, qui propose des fonctions de positionnement, de perception de l’environnement, de détection d’obstacles, de planification de trajectoires, de contrôle du véhicule et de simulation dans le cloud, est dans la pratique constituée de quatre modules principaux : services cloud, plates-formes logicielles, pates-formes matérielles de référence et plates-formes automobiles de référence (voir illustration ci-dessous). Selon Baidu, Apollo n’en est pas moins en évolution permanente. Aujourd’hui constituée de plus de 165 000 lignes de code, l’environnement, dont la première version a été annoncée en 2017, grossit en moyenne de 65 000 lignes supplémentaires chaque trimestre.

Structure de l'environnement ouvert Apollo de Baidu

Dans le courant de l'année 2018, Apollo sera porté sur quatre plates-formes de calcul pour véhicule autonome ou semi-autonome (Nvidia, Intel, NXP et Renesas) et bénéficiera d’une solution de détection moins onéreuse, a encore précisé lors du CES Baidu qui compte aussi élargir son champ d’application au-delà des véhicules particuliers pour couvrir aussi les besoins des minibus, des SUV et des camions. A noter que si le partenariat entre Nvidia et Baidu (dans lequel est impliqué également l’équipementier ZF) tourne autour du processeur Nvidia Drive Xavier (lire notre article ici), celui engagé avec NXP s’appuie notamment sur la plate-forme de développement BlueBox du fabricant de semi-conducteurs. Celle-ci intègre à la fois le processeur de vision automobile S32V et le SoC QorIQ LS2088A à huit cœurs ARM 64 bits Cortex-A72 cadencés à 2 GHz et associés, chacun, à un moteur SIMD Neon 128 bits. Le S32V, pour sa part, associe des cœurs ARM Cortex-A53, des moteurs graphiques, des accélérateurs de traitement d’image, une fonction de fusion de capteurs et la technologie Apex d’analyse et d’interprétation des éléments d’une image (issue de CogniVue, société acquise par NXP, alors Freescale, en septembre 2015).

Le partenariat entre la firme batave et Baidu couvre aussi la fourniture par NXP de composants et solutions dans les domaines des radars millimétriques, des communications V2X, de la sécurité, de la connectivité et de l’expérience utilisateur dans l’habitacle. En outre, les deux entreprises comptent collaborer sur l’intégration de capteurs et de processeurs hautes performances pour les réseaux d’apprentissage profond. Enfin, le système de reconnaissance vocale et faciale DuerOS for Apollo devrait intégrer des solutions d’info-divertissement de NXP.

En réalité, c’est aujourd’hui plus de 90 partenaires qui sont déjà engagés autour de la plate-forme Apollo et non des moindres puisqu’on y compte les constructeurs et équipementiers automobiles Bosch, Continental, Daimler, Delphi, Ford, Hyundai, Pioneer et ZF, ainsi que Microsoft et TomTom. Le premier fournira ses services cloud à la plate-forme Apollo et à ses affidés sur tous les marchés hors de Chine et les fonctions de simulation Apollo seront d’abord disponibles sur Azure. Les cartographies HD de TomTom seront quant à elles préintégrées dans la plate-forme de Baidu, permettant ainsi aux développeurs d’accéder aux données les plus récentes de TomTom et de les utiliser pour leurs applications de conduite autonome.

Parmi les autres grands noms à s’être rapprochés de Baidu, on citera aussi BlackBerry. Les deux sociétés ont signé une lettre d’intention visant à faire du système d’exploitation temps réel QNX, certifié ISO 26262 Asil-D vis-à-vis de la sûreté de fonctionnement, la fondation de la plate-forme Apollo. BlackBerry et Baidu vont également travailler au portage de DuerOS sur la plate-forme d’info-divertissement QNX Car. Enfin notons que la firme chinoise a séduit Infineon (qui apportera ses microcontrôleurs Aurix et ses circuits de détection radar et lidar aux plates-formes matérielles compatibles Apollo) et ON Semiconductor (dont le point fort réside dans ses capteurs d’image).