La constellation de satellites Galileo va se mettre au service de la voiture autonome

Alors que, depuis le 15 décembre dernier, le système européen de navigation par satellite Galileo est apte à fournir de premiers services, l'Agence européenne pour les systèmes de navigation globale par satellite (GSA) a lancé ...il y a quelques semaines le projet Escape (European Safety Critical Applications Positioning Engine), dont l’objectif est d’exploiter les services Galileo pour la conduite automobile autonome.

Mené par la société espagnole Ficosa et doté d’une enveloppe de 5,4 millions d’euros, ce projet de trois ans réunit son compatriote GMV, le groupe Renault, l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux (Ifsttar), STMicroelectronics et l’Istituto Superiore Mario Boella (Italie).

Les partenaires se sont donné jusqu’à 2019 pour développer un « moteur de positionnement » dédié aux applications automobiles critiques en matière de sûreté de fonctionnement et tout particulièrement la conduite automatisée. Dans ce cadre, le projet Escape compte élaborer le premier jeu de circuits de réception GPS+Galileo multifréquence conçu pour des applications de très gros volume.

Selon la GSA, le « moteur de positionnement » sera par ailleurs doté d’un niveau élevé de fusion de données issues de différents capteurs répartis dans les véhicules et pourra exploiter des technologies différenciantes clés comme le service PPP (Precise Point Positioning), le modèle ionosphérique Galileo et une « couche d’intégrité » apte à associer à toute information de géolocalisation fourni par le dispositif le degré de confiance pouvant lui être accordé. Pour les partenaires du programme Escape, l’usage de cette couche d’intégrité est crucial. Dans les applications critiques en termes de sûreté de fonctionnement, il est en effet souvent plus important de savoir si une information est fiable au-delà de la connaissance de l’information précise elle-même…