100 millions d’abonnés aux réseaux mobiles 5G en 2025 ?

Alors qu’il avait fallu seulement trois ans aux réseaux 4G pour dépasser les 100 millions d’abonnés au niveau mondial, il en faudra cinq pour que les infrastructures mobiles 5G, dont le déploiement doit démarrer en 2020, franchissent ...cette barre fatidique. Pour la société d’études de marché ABI Research, la progression du nombre d’abonnés sera freinée dans un premier temps par la complexité de déploiement des réseaux et cellules 5G ; elle ne sera vraiment notable qu’à partir de 2023.

« Il existe un certain nombre de similitudes entre les pays qui seront les premiers à bâtir des réseaux 5G, note Philip Solis d’ABI Research. Leur population est importante et vit principalement dans les centres urbains. Ces contrées se caractérisent aussi par la présence de nombreuses sociétés qui déploient des stratégies liées à l’Internet des objets. En 2025, ce sont dans l’ordre les Etats-Unis, la Chine, le Japon, le Corée du Sud et le Royaume-Uni qui accueilleront le plus grand nombre d’abonnés 5G. »

Selon la société d’analystes, la 5G est à la fois une évolution et une révolution. Le cœur et la topologie des réseaux 5G seront en effet des évolutions des actuelles infrastructures alors que l’interface radio du futur sera radicalement différente de celles d’aujourd’hui. Pour ABI Research, l’accès multiple à répartition spatiale (SDMA) sera la technologie de base de l’interface air des réseaux 5G et s’appuiera sur des procédés tels que le multi-antennaire Mimo massif (Massive Multiple Input Multiple Output) et la formation dynamique de faisceaux radio 3D (beamforming) qui permet de concentrer l’énergie radioélectrique émise par les stations de base vers les terminaux. Par ailleurs, ces mêmes terminaux pourront se connecter à plusieurs stations de base simultanément pour une connectivité plus robuste et le spectre hertzien sera utilisé de manière flexible, et partagé en fonction des besoins entre l’accès proprement dit, les liaisons entre têtes radio déportées et stations de base (fronthaul) et les connexions radio entre les stations de base et l’infrastructure (backhaul). Reste que les formes d’onde et les schémas de modulation pour la 5G sont encore loin d’être définis, rappelle ABI Research.

Plus globalement, la société d’études envisage un réseau 5G comme un réseau formé de petites cellules déployées en pratique dans les environnements urbains et industrialisés et adapté aux fortes densités de population et aux caractéristiques de propagation des canyons urbains. ABI Research reconnaît toutefois que des problèmes réglementaires risquent de se poser pour les faisceaux RF dans les bandes de fréquence millimétriques et centimétriques au-delà de 3 GHz.