L’alliance Mipi va publier début 2015 une nouvelle interface pour capteurs Mems

L’alliance Mipi, l’organisme qui édicte des standards pour liaisons entre composants au sein des terminaux mobiles, nomades et embarqués, compte publier dans le courant du premier trimestre 2015 une spécification d’interface ...pour capteurs baptisée Mipi I3C (ou i3c). Développée avec la collaboration du Mems Industry Group (MIG), un organisme qui réunit plus de 170 sociétés impliquées dans le développement de capteurs et de microsystèmes électromécaniques Mems, et avec le concours d'entreprises comme AMD, Audience, Broadcom, Cadence, Intel, InvenSense, Lattice, MediaTek, Mentor Graphics, Nvidia, NXP, STMicroelectronics, Synopsys, Qualcomm et QuickLogic, la future spécification vise à relever les défis qui se posent aux concepteurs confrontés à la nécessité d’intégrer une multitude de capteurs au sein de leurs produits.

Aujourd’hui, par exemple, les smartphones embarquent une dizaine de capteurs et doivent traiter une vingtaine de signaux différents. Selon l’alliance Mipi, les architectures actuelles, qui reposent sur des interfaces numériques très diverses comme SPI ou I2C, n’offrent pas suffisamment d’efficacité en matière de conception, de coût et de performances pour qu’il soit facile d’ajouter de nouveaux capteurs aux équipements. D’autant que les interfaces de communication traditionnelles avec les capteurs ne seraient pas vraiment éco-efficaces…

L’interface I3C (dont l’usage dans les terminaux mobiles sera promu sous le label SenseWire) se veut malgré tout une évolution plus qu’une révolution dans le domaine des connexions avec les capteurs. Du coup, elle reprendra certains attributs des technologies I2C et SPI tout en améliorant les caractéristiques et les performances affichées par ces deux standards. Rétrocompatible avec l’I2C, la spécification I3C s’appuie ainsi sur une interface à deux fils et offre des débits similaires à ceux supportés par le SPI, soit 10 Mbit/s minimum avec des entrées/sorties Cmos standard (avec des options pour des débits plus élevés). La capacité à accepter des interruptions intrabande (in-band) vise aussi à diminuer de manière drastique le nombre de broches sur les composants et les chemins de signaux entre circuits.