Avec Android Lollipop, Google remplace Dalvik par une machine virtuelle Java quatre fois plus rapide

En juillet dernier, Google avait très légèrement levé le voile sur Android L, la future version majeure de son environnement logiciel. Avec l’annonce de tablettes et phablettes Nexus basées sur Android Lollipop, appellation ...commerciale désormais officielle d’Android 5.0, la société américaine en dit aujourd’hui beaucoup plus. Et si l’environnement vise en premier lieu les terminaux mobiles tels que la nouvelle tablette Nexus 9, fabriquée par HTC, et la phablette Nexus 6, conçue par Motorola, nul doute qu’il intéressera à plus ou moins court terme le monde de l’embarqué… D’autant plus que Lollipop est présentée par Google comme l’évolution plus importante de l’histoire d’Android.

Caractéristique la plus notable d’un point de vue architectural, cette version inaugure l’environnement d’exécution Java ART (Android RunTime) qui remplace définitivement Dalvik. Alors que, depuis la version Android 2 .2, Dalvik s’appuyait sur un mécanisme de compilation du bytecode de type JIT (Just-In-Time), ART s’articule autour d’une technique de compilation AOT (Ahead-Of-Time). Technique qui est censée garantir une amélioration des performances lors de l’exécution des applications (Google avance un quadruplement de ces performances…) et/ou un allongement de l’autonomie des équipements Android Lollipop fonctionnant sur batteries.

La dernière version en date de l’environnement Android se distingue également par une protection renforcée contre les attaques malveillantes (avec l’intégration de SELinux notamment), une interface utilisateur revue (basée sur un nouveau langage de conception graphique nommé Material Design), des performances graphiques dopées et la compatibilité avec Bluetooth 4.1 (comme nous l’avions déjà noté en juillet). Android Lollipop, qui compte 5 000 nouvelles API dédiées aux développeurs d’applications, a par ailleurs été conçu pour supporter les architectures 64 bits de processeurs de type SoC à cœur ARM, x86 ou Mips.

On rappellera enfin qu’Android Lollipop est à la base de la plate-forme Android TV qui vise à alimenter les appareils capables à la fois de réceptionner des programmes TV classiques mais aussi des contenus Internet (émissions préférées, grands classiques du cinéma disponibles à la demande, dernières vidéos virales disponibles sur Netflix, Google Play, YouTube, applications préférées…) et des contenus disponibles sur un smartphone ou une tablette. Android TV sera intégré aux gammes 2015 de téléviseurs HD et 4K de Sony, Sharp, TP Vision et Philips, ainsi que dans les box TV de nouvelle génération de Bouygues Télécom et SFR.