Selon le fournisseur britannique d’outils et de logiciels de test pour équipements sans fil Anite, un groupe de travail du projet européen Metis vient de publier les premiers modèles de canaux de propagation 5G. Une étape ...jugée essentielle dans le développement de technologies potentiellement candidates à une future standardisation dans le cadre de la normalisation de la 5G qui doit démarrer officiellement en 2015.

Lancé en novembre 2012 pour une durée de deux ans et demi, le projet Metis (Mobile and wireless communications Enablers for Twenty-twenty (2020) Information Society) doit notamment contribuer aux propositions du Vieux Continent lors de la Conférence mondiale des radiocommunications 2015. Doté d’un budget de près de 30 millions d'euros, dont la moitié apportée par la Commission européenne, le projet Metis réunit 29 partenaires dont cinq opérateurs (Deutsche Telekom, NTT DoCoMo, Orange, Telecom Italia et Telefonica), le constructeur automobile BMW, ainsi qu’Alcatel-Lucent, Ericsson, Huawei, Nokia (dont les activités terminaux et services vont passer dans le giron de Microsoft) et NSN (désormais aux mains du seul Nokia).

Selon Anite, qui est le seul spécialiste du test impliqué dans le projet Metis, la 5G implique de relever des défis techniques particulièrement complexes et la modélisation du canal radio dans des gammes de fréquence jusqu’à 100 GHz (10 GHz, 28-29 GHz, 32-33 GHz, 43 GHz, 46-50 GHz, 56-76 GHz et 81-86 GHz notamment) s’avère bien plus cruciale que pour les générations précédentes de technologies cellulaires. La 5G devra notamment s’adapter à de multiples conditions de propagation radio de manière bien plus efficace et utiliser toutes les dimensions du canal radio (délai de propagation, fréquence, temps, lieu, élévation, polarisation, etc.). Le développement de modèles de canaux de propagation précis doit permettre en particulier d’atteindre l’objectif d’une densité de transmission de données beaucoup plus élevée.