L’Europe et la Corée du Sud vont collaborer sur les technologies mobiles 5G

Pour l’Europe, les technologies mobiles 5G, qui devraient être déployées à partir de 2020, forment un enjeu majeur. Et, pour ne pas encourir le risque de se laisser distancer par les constructeurs chinois et japonais, le Vieux Continent ...a décidé de se rapprocher de la Corée du Sud.

Par la main de Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne en charge de l’Agenda numérique, l’Europe vient ainsi de s’associer au gouvernement du pays du Matin calme pour plancher sur une définition commune de la 5G et coopérer sur des travaux de recherche. Les deux parties se sont également mises d’accord sur la nécessité de normes globales et d’un spectre radio harmonisé à l’échelle mondiale pour les technologies 5G.

Dans ce cadre, l’Europe et la Corée du Sud comptent lancer courant 2016 un appel commun à projets de recherche. Parallèlement, un protocole d’entente sera signé entre le Forum 5G coréen et la 5G Infrastructure Association, issue du partenariat 5GPPP mis sur pied fin 2013 et réunissant Alcatel-Lucent, Atos, Deutsche Telekom, Ericsson, Nokia, Orange, Telecom Italia, Telenor et Telefonica. Le 5GPPP, qui bénéficiera côté investissements publics d'une manne de 700 millions d'euros, vise à développer "des technologies, des architectures et des solutions" pour les infrastructures mobiles de la prochaine décennie à travers un certain nombre de projets de R&D.

Outre le fait que les opérateurs devront offrir un débit d’accès moyen par utilisateur de dix à cent fois plus important qu’aujourd’hui, la 5G, rappelons-le, aura à gérer de dix à cent fois plus d’appareils connectés simultanément, montée en puissance des applications M2M et de l’Internet des objets oblige. Une contrainte qui va nécessiter l’implémentation de technologies offrant une plus grande versatilité et une plus grande échelonnabilité en débit que celles actuellement déployées et adaptées aux applications traditionnelles des réseaux mobiles. En corollaire, des améliorations devront être apportées à l’autonomie des équipements M2M avec l’objectif de décupler la durée de vie des sources d’alimentation, piles ou batteries.