L'environnement PikeOS de Sysgo s’adapte au Cortex-A9 d’ARM sur un module processeur de TQ

Afin de satisfaire les applications nécessitant un niveau de sécurité fonctionnelle élevé, les sociétés Sysgo et TQ ont démontré à l'occasion d'Embedded World le portage du système d’exploitation temps réel ...et hyperviseur PikeOS du premier sur un mini-module du second, basé sur un processeur i.MX6 de Freescale doté de cœurs ARM Cortex-A9. La combinaison de ces deux technologies, logicielle et matérielle, crée une solution intégrée pour les applications qui doivent respecter les normes et standards de sureté de fonctionnement CEI 61508, EN 50128/50129 SIL4 et/ou DO-178B DAL-B et qui fonctionnent sur une architecture ARM.

Sur un processeur i.MX6 doté de plusieurs Cortex-A9, l’intégration de PikeOS peut par exemple exécuter simultanément plusieurs systèmes d’exploitation, avec l’assurance que les applications mises en œuvre sur ces OS ne s’influencent pas les unes les autres. Et ce grâce à une stricte séparation des allocations mémoire et des ressources liées aux entrées/sorties matérielles. Sur le mini-module au format propriétaire TQMa6x de l’allemand TQ (70 x 46 mm, avec 360 broches disponibles au pas de 0,8 mm), un système de contrôle industriel permet ainsi, grâce au partitionnement réalisé par PikeOS, de combiner un OS temps réel dédié aux applications sécurisées et déterministes de contrôle/commande, avec un Linux chargé de l'affichage des données sur une interface homme/machine. Dans l’exemple présenté sur le salon, l’interface utilisateur, qui fonctionne dans un contexte Linux, permet par exemple d’injecter des erreurs dans la partition Linux, provoquant un arrêt et un redémarrage du système, sans qu’à aucun moment la partie temps réel de l‘application de contrôle/commande, installée dans une partition de PikeOS, ne soit affectée.

Parallèlement, Sysgo a montré que sa technologie logicielle était également opérante sur un Cortex-A15. Par ce biais, la société a souhaité afficher son intérêt pour les architectures ARM, les prochaines étapes étant le support du cœur 64 bits Cortex-A50 du Britannique et de la future architecture très attendue ARMv8-R, dotée de virtualisation câblée dans le silicium. La difficulté consistera ici à collaborer avec ARM pour que les technologies de virtualisation de bas niveau soient compatibles avec un hyperviseur logiciel de haut niveau, comme celui de Sysgo.