Google met la main sur Nest Labs, spécialiste du thermostat connecté

Google n’a pas hésité à sortir de sa poche 3,2 milliards de dollars en numéraire pour mettre la main sur son compatriote Nest Labs qui fut dès 2011 l’un des pionniers du marché du thermostat grand public connecté ...et des services de confort et d’économie d’énergie associés. Un domaine où exercent aussi des sociétés comme EcoFactor, ecobee ou le français Qivivo, porteurs d’innovations majeures dans un secteur qui n’avait guère connu d’évolutions depuis plusieurs décennies.

Estimé par ABI Research à 1,3 million d’unités en 2013, le marché des thermostats connectés devrait progresser en moyenne de 43% par an pour atteindre la barre des 8 millions en 2018. Parallèlement, le chiffre d’affaires généré sera multiplié par cinq d’ici à 2018 pour frôler les 600 millions de dollars cette année-là. Si, pour l’heure, l’Amérique du Nord s’arroge à elle seule plus de la moitié du marché, les ventes en volume de thermostats connectés en Europe devraient détrôner celles sur le continent nord-américain dès 2017.

Avec le rachat de Nest, Google, qui ne cache plus son intérêt pour le marché de l’Internet des objets, réalise la deuxième acquisition la plus chère de son histoire après celle de Motorola Mobility en 2012 (pour 12,5 milliards de dollars). Aux termes de l’accord signé avec Nest Labs, Tony Fadell, l’un des deux cofondateurs de la start-up, restera directeur général et la marque Nest gardera son identité commerciale. L’acquisition devrait être finalisée dans les prochains mois, le temps que les autorités de la concurrence donnent leur aval. Nest Labs, précisons-le, a lancé courant 2013 une gamme de détecteurs de fumée intelligents.