La sophistication des satellites géostationnaires s’élève d’un cran

Qualifié de satellite de communications non militaires le plus sophistiqué jamais construit, Alphasat vient de quitter les installations d’Astrium à Toulouse pour rejoindre le Centre spatial guyanais de Kourou ...d’où il devrait être lancé le 25 juillet.

Conçu et construit par Astrium pour le compte d’Inmarsat et de l’Agence spatiale européenne (ESA), Alphasat emporte une nouvelle génération de systèmes multifaisceaux de communications mobiles en bande L, qui permettront en particulier de réutiliser les mêmes fréquences une cinquantaine de fois et de réduire la taille des terminaux Inmarsat utilisés en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. Le satellite fournira également un segment spatial redondant en bande L afin de consolider la sécurité de services vitaux pour les secteurs aéronautique et maritime.

En fait, Alphasat est le premier modèle de vol de la plate-forme européenne Alphabus, développée conjointement par Astrium et Thales Alenia Space avec le soutien de l’ESA et du Cnes (l’agence spatiale française), pour répondre aux besoins haut de gamme du marché des satellites de télécommunication. Considérée comme la plus puissante du marché, cette plate-forme peut mener à bien des missions dont la masse au lancement peut atteindre 8 800 kg (avec une masse de charge utile jusqu’à 2 000 kg) et dont la puissance de charge utile peut monter à 22 kW.

C’est la raison pour laquelle le satellite Alphasat emporte également quatre démonstrateurs technologiques pour le compte de l’ESA, dont un terminal de communications laser développé dans le cadre d’un contrat du DLR, l’agence spatiale allemande, et précurseur du système opérationnel EDRS (European Data Relay System). EDRS permettra la mise en place de liaisons de données à haut débit entre les satellites en orbite basse et ceux placés en orbite géostationnaire (comme Alphasat), améliorant considérablement les applications et les services en matière d’observation de la Terre.