La RFID pour lutter contre les infections nosocomiales

La jeune pousse américaine IntelligentM a développé un bracelet électronique censé contribuer à la bonne hygiène des mains du personnel médical. ...

Les infections nosocomiales, ces maladies que l’on peut contracter lors d’un séjour dans un établissement de soins, ont des conséquences souvent dommageables et parfois dramatiques pour les patients. Rien qu’en France, chaque année, les infections nosocomiales contribueraient de façon directe au décès de près de 4000 personnes dont le pronostic vital n’est pas engagé à court terme. L’impact économique de ces maladies est également loin d’être négligeable. Quel que soit le statut infectieux des malades ou des convalescents, le personnel médical doit donc se conformer à quelques règles de base, au premier rang desquelles figure l’hygiène des mains (avec lavage ou friction à l’alcool). Selon certaines études en effet, 70% des infections nosocomiales seraient dus à un non-respect de ce principe élémentaire entre deux patients ou entre deux activités différentes.   Pour améliorer l’hygiène des mains en environnement hospitalier, la start-up américaine IntelligentM, une entreprise créée fin 2011, a eu l’idée de développer un bracelet électronique capable d’indiquer à son porteur s’il s’est, ou non, lavé les mains correctement (et, surtout, suffisamment longtemps). A cet effet, le bracelet est capable de lire les étiquettes RFID réparties dans les établissements au niveau des lavabos et des stations de désinfection. Equipé d’un accéléromètre, le dispositif peut alors mesurer le temps passé par l’infirmière, l’assistante médicale, le médecin ou le chirurgien à se frotter les mains. Le bracelet émet une vibration lorsque le temps de lavage ou désinfection est jugé suffisant.   Via des étiquettes RFID placées à des endroits judicieux (près de la porte des chambres des patients ou sur certains équipements), le système peut également alerter le personnel et lui signaler la nécessité absolue de se laver les mains (lorsqu’il y a un risque très important d’infection par exemple, comme c’est notamment le cas au moment de l’insertion d’un cathéter). Le bracelet est également équipé d’une prise microUSB permettant de récupérer les données enregistrées en fin de service, un moyen comme un autre pour les épidémiologistes de vérifier que les employés de l’établissement respectent à la lettre les consignes d’hygiène.