« Lorsque Volkswagen nous a approchés il y a un an et demi pour mettre sur pied un groupe d’experts chargé de définir un benchmark qui puisse mesurer de façon objective l’efficacité énergétique des microcontrôleurs ...automobiles, nous avons été à la fois surpris et honorés de cette reconnaissance du travail que nous menons depuis quinze ans. » C’est en ces termes que Markus Levy, président et CEO du consortium EEMBC (Embedded Microprocessor Benchmark Consortium), a dévoilé à L’Embarqué l’existence de ce groupe de travail présidé par le constructeur allemand et rejoint, depuis, par onze fabricants de semiconducteurs, dont Freescale, Fujitsu, Infineon, Microchip, NXP, Renesas, STMicroelectronics et TI. Des efforts qui portent aujourd’hui leurs premiers fruits.

« Nous avons déjà élaboré une première spécification fonctionnelle dont le but est de mesurer de manière standardisée les performances et l’efficacité énergétique de microcontrôleurs automobiles sous diverses conditions opérationnelles, précise Markus Levy. Le consortium EEMBC a également développé un prototype de ce benchmark qui a été implémenté sur une carte d’évaluation articulée autour d’un microcontrôleur V850 de Renesas. Mais nous travaillons sur d’autres microcontrôleurs. » Pour l’heure, les suites de test définies portent uniquement sur les fonctions périphériques de connexion au bus CAN (et la surcharge afférente générée au niveau du coeur du microcontrôleur). Les autres fonctionnalités à tester (PWM, conversion analogique/numérique, UART, FlexRay, etc.) viendront s’ajouter au fur et à mesure de l’avancement des travaux du groupe.

Dans l’absolu, les tests définis par le consortium EEMBC visent à mesurer la consommation énergétique du CPU et des périphériques sous diverses conditions de charge, le temps passé par le microcontrôleur dans des modes à basse consommation (là aussi sous différentes conditions de charge) et le temps nécessaire au microcontrôleur pour repasser en mode actif.