Une montre bling-bling oui, mais un bijou technologique aussi

A près de 5500 dollars, la montre HD3 Slyde n’est pas à la portée de tous les poignets. Elle n’en concentre pas moins un nombre impressionnant d’innovations techniques dont… un écran tactile incurvé. ...

Produite depuis l’année dernière et détentrice d’un prix réputé dans le monde de la joaillerie, la montre de luxe HD3 Slyde de la société Slyde Watch a aussi fait l’admiration des visiteurs du salon Embedded World 2013 qui s’est tenu fin février à Nuremberg. Désigné par Jörg Hysek, l’objet a été développé sur cahier des charges par l’ODM suisse Escatec qui a profité de la manifestation pour détailler son apport technologique et pointer les innovations élaborées pour satisfaire les exigences de son client.   La mise au point de l’écran tactile capacitif permettant à l’utilisateur de modifier l’affichage et de personnaliser sa montre par simple glissement du doigt fut ainsi l’un des principaux défis à relever. La structure de l’objet devant coller au plus près à la courbure naturelle du poignet, c’est donc un écran sur mesure de 240 x 232 pixels, couplé à un détecteur tactile incurvé (une première dans le genre) qui a finalement été choisi. L'utilisateur peut sélectionner son affichage parmi différents modules et passer, par un simple toucher et via un système de navigation bi-axial breveté, d'un mécanisme d’horlogerie animé en 3D à un module numérique personnalisable, à des photos, à des vidéos, à un calendrier, etc. Equipée d’un processeur 32 bits ARM9 cadencé à 400 MHz, de 1 Go de flash et de 64 Mo de mémoire Ram portés sur un circuit imprimé simple face, la montre a en particulier la capacité d’afficher en temps réel, et de façon virtuelle, les mouvements des roues, pignons et autres engrenages d’une « vraie » montre mécanique.     Escatec a également porté une attention particulière à la consommation, afin que l’autonomie moyenne soit d’environ dix jours. La société a élaboré à cet effet un mécanisme inédit (et lui aussi breveté) de réveil de l’écran par un simple toucher qui évite en particulier à la matrice de détection capacitive de rester constamment en mode actif. L’épaisseur limitée de la montre (moins de 1 cm) a par ailleurs obligé l’ODM à concevoir une nouvelle interface de type USB pour permettre la recharge de l’objet et le téléchargement de logiciels, de photographies et de vidéos. Même topo côté batterie, elle aussi réalisée sur mesure. Formatée spécifiquement pour tenir dans la structure incurvée de la montre, cette batterie, de type lithium-polymère, affiche une capacité de 320 mAh pour un volume de seulement 3 x 30 x 30 mm.   Et dire qu’Escatec a pu passer de l’idée au produit fini en moins d’un an…