Le marché de l'IoT dans l'automobile passerait de 40 Md$ en 2024 à 110 Md$ en 2033

[EDITION ABONNES] Selon un récent rapport de la société d’étude de marché Verified Market, le marché de l'IoT dans le domaine automobile pourrait atteindre 110 milliards de dollars d'ici 2033, contre 40 milliards de dollars en 2024. Une expansion rapide avec un taux de croissance moyen annuel évalué à 12,5% entre 2026 et 2033, portée par la demande croissante de véhicules connectés, de télématique avancée et de solutions de mobilité intelligente.

Le rapport explique notamment que les constructeurs automobiles exploitent désormais l'intégration de l'IoT pour améliorer la sécurité des véhicules, la maintenance prédictive, la gestion de flotte et l'infodivertissement embarqué.

Selon Verified Market, en 2023, l'Amérique du Nord a contribué au chiffre d'affaires de l'IoT sur le marché automobile avec 35 %, suivie de l'Asie-Pacifique avec 30 %. L'Europe a représenté 25 %, tandis que l'Amérique latine et le Moyen-Orient et l'Afrique ont contribué chacun à hauteur de 5 %.

Dans ce paysage, l'Asie-Pacifique s'est imposée comme le marché où la croissance est la plus rapide pour l'IoT dans l'automobile, grâce à l'électrification croissante des véhicules et aux avancées technologiques des voitures connectées.

Toujours selon Verified Market, ce sont les applications télématiques qui dominent le marché avec 40 % de parts de marché, portées par la demande croissante de débit de données en temps réel à l’intérieur d’un véhicule, et les fonctionnalités de sécurité avancées. A terme, les technologies de navigation devraient connaître la croissance la plus rapide au cours de la période de prévision, poussées par les avancées des technologies de conduite autonome et la demande de services de géolocalisation précis. 

Verified Market indique que cette croissance s’inscrit aussi dans une tendance générale dans laquelle les constructeurs restructurent leurs systèmes E/E (Electronic/Electric) autour de calculs centralisés, permettant des mises à jour OTA (Over-the-Air), une tarification à la demande et des cycles de renouvellement de produits plus rapides, accélérant ainsi la rentabilisation des services connectés.

Parallèlement, les constructeurs automobiles déploient des contrôleurs de domaine tout en harmonisant les données télématiques avec des données stockées dans le cloud pour la maintenance prédictive, l'assurance à l'usage (UBI, Usage-Based Insurance) et l'optimisation de flotte.

Au-delà, l’eCall (appel d’urgence installé dans les voitures), les mandats d'assistance avancée à la conduite, les réglementations en matière de cybersécurité et les normes d'émissions font de la connectivité IoT à la fois un facteur de conformité et de différenciation, selon le rapport.

Ainsi, l’infodivertissement connecté, le commerce embarqué, le diagnostic à distance et la monétisation des données accroissent les revenus récurrents, déplaçant la capture de valeur du matériel vers les logiciels et les services.

Enfin, signale Verified Market, les programmes de villes intelligentes connectées commencent à arriver à maturité, créant des opportunités commerciales avec l’IoT pour la gestion du trafic, la tarification de la congestion et l'analyse de la sécurité routière.

Verified Market résume dans son rapport que le marché de l'IoT dans l'automobile entre dans une phase de croissance où convergent l'économie des plateformes, les impératifs réglementaires et les applications pilotées par l'IA. Les priorités des dirigeants se déplacent désormais de la télématique de démonstration et de faisabilité vers des logiciels rentables et évolutifs, intégrés au cycle de vie des véhicules.

Les stratégies gagnantes, selon Verified Market, vont désormais privilégier la simplification architecturale (calcul centralisé et zonal), une cybersécurité robuste, des plateformes de données “cloud natives” et des partenariats écosystémiques avec des acteurs de premier plan, des fabricants de semi-conducteurs, des assureurs et des opérateurs de mobilité. Les entreprises qui exploitent les données – alimentant les services en ligne, la maintenance prédictive, l’UBI et les paiements embarqués.