L’écosystème émergent de la récupération d'énergie va générer la vente de 1,1 milliard d'appareils "IoT ambiants" en 2030[EDITION ABONNES] Selon une récente étude de la société d’étude de marché ABI Research intitulé "Energy Harvesting for the IoT: Vendor Landscape and Technology Development", les livraisons d'appareils dits "IoT ambiants" atteindront 1,1 milliard d'unités en 2030. Ici, l"'IoT ambiant" peut se définir comme l’Internet des objets à faible consommation d'énergie avec pas ou peu de systèmes de stockage d'énergie électrique qui n’ont pas besoin d’être chargés ou remplacés manuellement. De ce fait, l'IoT ambiant représente une évolution de l'IoT dans laquelle de plus en plus d'objets du quotidien sans batterie seront interconnectés et intégrés au monde qui nous entoure. Ce terme fait ainsi référence à une classe d'appareils IoT principalement alimentés par la récolte de l'énergie ambiante à partir des ondes radio, de la lumière, du mouvement, de la chaleur ou de toute autre source d'énergie ambiante viable. L'"IoT ambiant" désigne in fine une nouvelle classe d'appareils connectés capables de capter l'énergie de pratiquement n'importe quelle source disponible dans leur environnement. Selon ABI Research, ces dernières années, un écosystème de fabricants de composants de récupération d'énergie a émergé, stimulant la croissance des appareils IoT alimentés par l'énergie ambiante. A ce propos, on notera que tout récemment plusieurs sociétés impliquées dans le domaine de l’IoT - Atmosic, Infineon, Intel, PepsiCo, Qualcomm, VusionGroup et Wiliot - ont décidé de créer l’Ambient IoT Alliance, un consortium industriel intersectoriel dont l’objet est justement lié au développement et à la promotion d'un écosystème IoT mondial fondé sur des normes en direction des systèmes IoT de nouvelle génération, sans batterie, et connectés par la Wi-Fi, le Bluetooth et la 5G. « L’innovation sur ce domaine de l’"IoT Ambiant" a été portée par les concepteurs de circuits générateurs d’énergie qui se sont concentrés sur l'optimisation des techniques de conversion de l'énergie ambiante en énergie utilisable, commente Jonathan Budd, analyste industriel chez ABI Research. Et dans le même temps par les concepteurs de circuits intégrés de gestion de l'énergie (PMIC, power management integrated circuit) qui ont travaillé au développement de puces capables de stocker l'énergie captée sur des systèmes connectés de la manière la plus efficace possible. Pour les utilisateurs gérant de vastes réseaux d'appareils IoT alimentés par des batteries qui doivent être fréquemment remplacées, le potentiel d'un fonctionnement autonome à long terme est attrayant. Il appartient désormais aux fournisseurs de générateurs d’énergie et de PMIC, aux organismes de normalisation de la connectivité, ainsi qu'à la nouvelle Ambient IoT Alliance, de démontrer les économies de coût total de possession réalisables grâce à l'investissement dans des équipements de récupération d’énergie. » Les conceptions de générateurs d'énergie de Wiliot, Exeger, Energous, Epishine, Powercast, EnOcean et Ossia, ainsi que les PMIC d'e-peas et Nexperia, ouvrent ainsi la voie, selon ABIResearch, à de nouvelles applications dans le secteur de l'IoT, notamment l'utilisation de systèmes fiables sans batterie, ainsi que de modèles hybrides combinant alimentation par batterie et récupération d'énergie. En 2030, ABI Research prévoit que la récupération d'énergie photovoltaïque sera la méthode la plus courante pour alimenter les appareils IoT ambiants, représentant 57 % des livraisons d'appareils, suivie par la récupération d'énergie RF avec 36 %, tandis que la récupération d'énergie piézoélectrique et thermoélectrique devrait alimenter respectivement 4 % et 3 % des appareils IoT ambiants. Ces chiffres s’inscrivent dans une tendance générale qui va vers une gestion énergétique "indépendante de l'énergie", souligne ABI Research, où les PMIC pourront gérer l'énergie captée à partir de n'importe quelle source d’énergie qu'elle soit photovoltaïque, radiofréquence, piézoélectrique ou thermoélectrique. Les OEM pourront alors sélectionner les sources d'énergie nécessaires en fonction de la nature des sources d'énergie ambiantes à proximité de l’appareil. |