69 % des PME françaises plaident pour une accélération de l’adoption de l’IA dans leur société[EDITION ABONNES] Selon une étude menée par l’institut de sondage OnePoll pour le compte du distributeur allemand Reichelt (*) 71 % des PME françaises indiquent qu’elles utilisent déjà des solutions d'intelligence artificielle (IA) ou prévoient de l'adopter bientôt. Une chiffre qui indique, selon Reichelt, que l'IA longtemps réservée aux grands groupes, devient désormais un levier incontournable pour les PME industrielles françaises. Parmi les décideurs interrogés, 31 % ont ainsi déjà intégré des solutions d’IA dans leur quotidien, 24 % testent actuellement des projets pilotes et 16 % planifient une mise en œuvre d’ici un an. Il semble donc à l’aune de ces résultats que l’IA n’est plus une simple perspective d’avenir mais devient un outil stratégique et opérationnel dans l’écosystème industriel français. Bien loin d’un simple effet de mode, l’IA est donc perçue avant tout comme un accélérateur de performance, mobilisée notamment pour réduire les temps d’arrêt d’une production et en accroître l’efficacité (40 %), améliorer la conception des produits (37 %), optimiser les processus de production et affiner les stratégies de tarification (36 %). Dans ce cadre, les outils de maintenance prédictive font également leur entrée dans les ateliers, même si leur adoption reste encore inégale. Ces usages se traduisent d’ores et déjà par des résultats concrets : 87 % des dirigeants estiment que l’IA a permis d’améliorer la qualité, 77 % observent une plus grande efficacité des processus, et 74 % notent une réduction des coûts. Pour 69 % des répondants, ces améliorations se traduisent même par une hausse des profits. Selon les résultats du sondage, l'IA permet aux entreprises de mieux s’adapter aux évolutions du marché (77 %), de concevoir des offres plus créatives (72 %), voire d’accélérer le développement de nouveaux produits (69 %). Pour 74 % des répondants, l’IA constitue désormais un avantage concurrentiel majeur. Dans un contexte international incertain, 76 % jugent même essentiel de développer des solutions d’IA européennes, et 69 % plaident pour une accélération de son adoption afin de ne pas être distancés par les États-Unis ou la Chine. Des freins persistants, mais un avenir porteur Malgré cette dynamique, certains obstacles freinent encore l’adoption de l’IA. Le manque de personnels qualifiés (41 %) et les enjeux liés à la sécurité des données (31 %) sont les principaux défis. Certaines entreprises évoquent d'ailleurs à ce niveau leur volonté de conserver des méthodes traditionnelles jugées efficaces (16 %) ou un besoin accru en infrastructures comme les ordinateurs ou le cloud. Le coût d’investissement demeure également une barrière importante pour 22 % des répondants, d’autant plus que peu d’entreprises ont recours aux dispositifs de financement disponibles. Ainsi, seuls 21 % en ont bénéficié, tandis que près de la moitié n’ont jamais soumis de demande. Pour lever ces freins, les PME réclament un meilleur accès au conseil (46 %), aux aides financières (40 %), une réduction des obstacles administratifs (38 %), ainsi qu’un développement accru des infrastructures numériques et la promotion de solutions d’IA européennes respectueuses des normes de protection des données (37 %). Pour l’avenir les attentes restent fortes, 52 % des répondants espérant des innovations produits grâce à l’IA, 47 % une accélération de la production, et 42 % une meilleure coordination des processus. Dans ce paysage, d’ores et déjà, 44 % des entreprises utilisent des robots dont 39 % sont dotés de capacités d’IA, et à l’avenir des utilisateurs aspirent à mettre en œuvre des robots plus autonomes, polyvalents et performants. (*) L'enquête a été réalisée pour le compte de reichelt elektronik par l'institut indépendant OnePoll auprès de 250 décideurs techniques de petites et moyennes entreprises dans les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique, de la fabrication et de la technologie ont été interrogés. La période d'enquête s'est déroulée du 31 mars au 8 avril 2025. |