L’apprentissage fédéré sera nécessaire pour automatiser la gestion d’un Internet des objets cellulaire massif

[EDITION ABONNES] Le nombre total d'appareils IoT connectés aux réseaux cellulaires va passer de 3,4 milliards en 2024 à 6,5 milliards d'ici à 2028, mais cette croissance de 90% va nécessiter le déploiement de nouveaux services permettant une automatisation efficace de la gestion et de la sécurité de tous ces "objets". Tel est du moins la prédiction de la société d’études Juniper Research qui a identifié comme essentielles les solutions de gestion d'infrastructure intelligentes qui permettent aux utilisateurs de l'IoT d'automatiser la configuration des appareils, les processus de sécurité et la connectivité en temps réel dans le cadre de la forte augmentation attendue de données cellulaires.

Selon l’analyste, le trafic de données généré par l’IoT cellulaire en 2028 atteindra 46 pétaoctets, contre 21 pétaoctets cette année, ce qui devrait conduire à des investissements supplémentaires dans les services d’automatisation de l’Internet des objets, tels que l’apprentissage fédéré.

L’apprentissage fédéré est un paradigme d'apprentissage dans lequel plusieurs machines entraînent collaborativement un modèle d'intelligence artificielle tout en gardant leurs données localement. Ainsi, les machines impliquées dans l'apprentissage se contentent d'envoyer les modèles appris sur leurs données locales, et non les données elles-mêmes. Cette approche décentralisée des données minimise les risques de fraude aux données sur les réseaux IoT, alors que l'apprentissage centralisé, dans lequel toutes les données sont transmises à un serveur central chargé d'exécuter l'apprentissage du modèle, offre des opportunités bien plus grandes aux acteurs malintentionnés.

Dans ce cadre, Juniper Research recommande aux opérateurs de passer à des modèles d'apprentissage fédéré qui limite l'exposition des données IoT sensibles. « Au fur et à mesure de l’augmentation du nombre de connexions IoT cellulaires, il est impératif que les plates-formes et les opérateurs garantissent la sécurité des données à fois au sein des appareils et lors de leurs transferts, indique Alex Webb de Juniper Research. Ne pas y parvenir dissuadera les utilisateurs de l’IoT dans les secteurs où les données s’avèrent sensibles d’utiliser une approche de connectivité reposant sur l’Internet des objets cellulaire. »