Véhicules définis par logiciel : la fondation Eclipse lance sept projets open source[EDITION ABONNES] Mis sur pied il y a quelques mois, le groupe de travail SDV (Software-Defined Vehicle) de la fondation Eclipse, l’organisme focalisé sur le développement et la mise à disposition de logiciels open source, compte désormais dix-neuf membres grâce au renfort de Cariad, l’entité logicielle du groupe Volkswagen, NXP, Toyota, du finlandais Eteration et de FutureWei, une société de R&D du groupe Huawei implantée aux Etats-Unis. Ces entreprises rejoignent Accenture, Arm, AVL, Bosch, Capgemini, Continental, DMI, Etas (du groupe Bosch), Karakun, Microsoft, Red Hat, Reycom, Suse et ZF. L’ambition du groupe de travail Eclipse SDV est de créer l'une des premières piles logicielles de l'industrie offrant les fonctionnalités de base d'une nouvelle classe de véhicules, ainsi que les outils associés. La fondation Eclipse rappelle à cet égard que, pour l'industrie automobile, le passage aux logiciels open source est une rupture radicale avec les méthodes de développement conventionnelles. Mais la migration en cours des technologies de l’informatique en nuage et des méthodologies de développement "cloud-native" dans le domaine automobile impose la mise en œuvre de coopérations plus ou moins étroites entre constructeurs, équipementiers, éditeurs et fournisseurs de semi-conducteurs autour du futur véhicule « défini par logiciel ». Dans le cadre du groupe Eclipse SDV, plusieurs projets ont déjà été mis sur la table. Parmi ceux-ci, le projet Eclipse Velocitas fournit une chaîne d'outils de développement de bout en bout, évolutive, modulaire et open source pour créer des applications embarquées conteneurisées et non conteneurisées. Le projet Eclipse Muto, pour sa part, se concentre sur un framework adaptatif et une plate-forme d'exécution pour les piles logicielles ROS dirigées par les modèles et composables dynamiquement, utilisables par les véhicules autonomes et les robots en général. La pile logicielle ainsi créée sera capable de mettre à jour un système sans compromettre sa mission, sa sûreté et sa sécurité lorsqu'il est actif. Le projet Eclipse eCAL (enhanced Communication Abstraction Layer) fournit de son côté un middleware qui permet une communication inter-processus évolutive et haute performance sur un seul nœud de traitement ou entre différents nœuds d'un réseau. Eclipse eCAL, qui a déjà prouvé ses performances dans des projets de recherche de Continental, prend en charge un large éventail de cibles matérielles, de systèmes d'exploitation et de langages de programmation. Le projet Eclipse Leda vise, quant à lui, à fournir une « distribution SDV » qui rassemble des éléments de contributeurs individuels du groupe de travail SDV et de la communauté plus large des logiciels open source pour fournir une image/distribution reposant sur Linux qui soit fonctionnelle et toujours disponible. Dans le même ordre d'idée, le projet Eclipse Chariott vise à simplifier et à améliorer la productivité des développeurs de logiciels embarqués en fournissant une couche de middleware et d’abstraction reposant sur les métadonnées qui permet aux modèles de programmation d'applications modernes de cibler les fonctions embarquées via une représentation numérique de l'état et des capacités du véhicule. Cette couche logicielle a également vocation à fournir une architecture dynamique et extensible pour accéder aux ressources matérielles et aux capteurs du véhicule. Enfin les projets Eclipse Adaaa (Adaptive Cruise Control Demo Application for Adaptive Autosar) et Eclipse SommR fournissent respectivement un exemple d'application pour l’environnement Adaptive Autosar et une implémentation de qualité automobile de la spécification Some/IP (Scalable Service-Oriented Middleware over IP) pour les systèmes Linux embarqués. |