Le nombre de connexions Massive IoT LTE-M et NB-IoT va progresser de 80% en 2021

[EDITION ABONNES] Dans la vingtième édition de son rapport sur la mobilité, Ericsson anticipe une croissance de près de 80% du nombre de connexions cellulaires de type Massive IoT (NB-IoT et LTE-M) en 2021, à hauteur d’environ 330 millions, sachant qu'en 2026, ces technologies devraient représenter 46% de toutes les connexions IoT cellulaires. ...Pour rappel, l'IoT dit massif rassemble des cas d'usage à longue portée qui s’appuie sur un grand nombre d’appareils IoT peu complexes et peu coûteux caractérisés par une longue autonomie et un débit relativement faible.

Environ 120 fournisseurs de services ont déjà ouvert commercialement des offres NB-IoT et 55 ont déployé des réseaux LTE-M, quarante d’entre eux ayant lancé les deux technologies, précise Ericsson.

L’équipementier note toutefois qu’à la fin 2026 44% des connexions IoT cellulaires entreront dans la catégorie de l’IoT large bande (Broadband IoT) et relèveront principalement de la 4G. L'IoT large bande recouvre des cas d'usage qui nécessitent un débit plus élevé, une latence plus faible et des volumes de données plus importants que ce que peuvent fournir les technologies Massive IoT. Enfin, Ericsson confirme qu’il faudra attendre 2022 pour assister au déploiement des premiers équipements professionnels relevant de l’IoT critique (Critical IoT), aptes à soutenir des communications critiques au niveau temporel dans des cas d’usage à longue portée ou localisés qui exigent des temps de transmission de données garantis et des temps de latence serrés.

Les cas d'usage typiques incluent ici la réalité virtuelle et augmentée hébergée dans le cloud, le contrôle à distance de machines et de véhicules, la robotique dans le nuage ou la coordination et le contrôle en temps réel de machines et de procédés industriels. L’IoT critique devrait être introduit dans les réseaux 5G avec les fonctionnalités avancées de communication à temps critique de la spécification 5G NR, indique Ericsson.

Plus globalement, l’équipementier estime dans son rapport que le nombre d’abonnements 5G mobiles dépassera les 580 millions d’ici à la fin 2021, sachant qu’un million de nouveaux abonnements 5G serait enregistré chaque jour sur la planète ! Ce qui ferait de la 5G la technologie mobile à l’adoption la plus rapide à ce jour, puisque la barre du milliard d’abonnements pourrait être dépassée deux ans plus tôt que ce qui avait prévalu pour la 4G, la génération précédente. L’équipementier télécoms parie sur 3,5 milliards d’abonnements 5G pour une couverture de 60% de la population d’ici à 2026.

Le taux d’adoption varie toutefois grandement d’une zone géographique à l’autre. En termes de déploiements 5G, l’Europe traîne un peu la patte loin derrière la Chine, les Etats-Unis, la Corée, le Japon et les pays du Golfe. Ainsi, en 2026, l’Asie du nord-est devrait s’arroger la plus grosse partie des abonnements 5G à hauteur d’1,4 million d’abonnements. L’Amérique du Nord et les pays du Golfe devraient afficher, quant à eux, les plus forts taux de pénétration en 2026, les abonnements 5G mobiles comptant respectivement pour 84% et 73% de tous les abonnements mobiles dans la zone considérée.

Bien évidemment ce sont les smartphones qui vont continuer de générer l’essentiel du trafic mobile mondial, estimé à 49 exaoctets (soit 49 milliards de gigaoctets) par mois fin 2020. Selon Ericsson, les smartphones, qui sont à l’origine aujourd’hui de 95% du trafic mobile, vont plus que jamais consommer de la donnée. Chaque téléphone mobile génère actuellement en moyenne un trafic de 10 Go par mois et cette valeur atteindra 35 Go par mois d’ici à la fin 2026.

A noter que pratiquement neuf fournisseurs de services de communication sur dix qui ont déjà lancé la 5G proposent aussi des offres d’accès large bande fixe (FWA, Fixed Wireless Access) en 4G ou en 5G, même dans les régions où le taux de pénétration de la fibre optique est élevé. Une nécessité alors que le trafic FWA n’en finit pas de croître et devrait être multiplié par sept à 64 exaoctets en 2026, explique Ericsson.