[EDITION ABONNES] Les ventes en volume annuelles de modules IoT cellulaires (2G, NB-IoT, 3G, LTE-M, 4G, 5G) vont dépasser les 780 millions d’unités d’ici à 2024, contre 282 millions en 2019, pour un chiffre d’affaires généré de 11,5 milliards de dollars (contre 3,6 milliards de dollars en 2019). ...Telles sont du moins les prévisions de Counterpoint qui anticipe la prédominance de la technologie NB-IoT sur les ventes en volume d’ici à 2024, suivie par la 4G et la 5G. Le procédé LTE-M ne parviendra pas toutefois à rester dans le trio de tête en raison d’une présence notable uniquement en Amérique du Nord, au Japon et en Australie, assure la société d’études.

« Avec la croissance attendue de la technologie NB-IoT, la Chine restera en tête du marché des modules IoT cellulaires en termes de zone géographique, précise Jan Stryjak, directeur associé de Counterpoint. Cependant, l'Inde devrait connaître la plus forte croissance (+53%) des ventes en volume. Le déploiement commercial du NB-IoT par les principaux opérateurs de télécommunications du sous-continent, tels que Jio, Vi, Airtel et BSNL, contribuera à accélérer cette croissance. L'Amérique du Nord, quant à elle, deviendra la deuxième plus grande région de ce marché en dépassant l'Europe. Quant aux ventes en volume de modules 5G, elles commenceront à progresser dans les pays développés comme les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud, tandis que le Moyen-Orient et l'Afrique, la Russie, l'Inde et d'autres pays asiatiques parieront sur des technologies LPWA moins coûteuses comme le LTE-M et le NB-IoT. »

Sur le segment des modules IoT cellulaires, la dominance chinoise va s’accentuer, constate encore le cabinet d’analystes. Quectel, Sunsea/SIMcom et Fibocom devraient ainsi détenir à eux trois près de 45% des ventes en volume en 2024. Neoway et Meig, encore peu connus hors de Chine, devraient, quant à eux, accentuer leur présence dans d'autres régions géographiques avec une large gamme de produits et de services cloud, ajoute Counterpoint.

« En termes de revenus, la 5G devrait dépasser la 4G d'ici à 2022, car les déploiements de réseaux 5G se généralisent dans le monde tandis que le prix de vente moyen (ASP) des modules diminue, remarque encore l’analyste Soumen Mandal. Cette orientation à la baisse des prix des modules 5G contribuera à une transition plus rapide de la 3G et de la 4G vers la technologie 5G. Parallèlement nous nous attendons à ce que l'ASP des modules NB-IoT passe sous la barre des 3 dollars d'ici à 2024. Mais ce sera toujours supérieur à celui des modèles 2G. Au fur et à mesure que les principaux opérateurs de télécommunications vont éteindre leurs réseaux 2G/3G de manière progressive, la 2G sera remplacée par la NB-IoT et la 3G par le LTE Cat-1 ou la 5G en fonction des applications. »

Du côté des fournisseurs de puces, Qualcomm devrait continuer de tirer les marrons du feu et pourrait détenir à lui seul près de la moitié du marché mondial des chipsets IoT cellulaires d'ici à 2024. Avec sa domination sur le marché 5G alors que les pénuries d'approvisionnement et les sanctions imposées par les États-Unis frappent le chinois HiSilicon (filiale du Huawei), Qualcomm va donc poursuivre sur sa lancée, affirme Counterpoint. Et ce d’autant que la société de semi-conducteurs américaine a renforcé ses partenariats avec des fournisseurs de modules dits de « longue traîne » tels que Gosuncn, MobileTek, AM Telecom, Cheerzing, USR (WenHeg), Wutong (Broadmobi), Yuge Technology et Wistron NeWeb qui contribuent également à l’augmentation des parts de marché de Qualcomm.

Counterpoint reconnaît toutefois que Qualcomm pourrait se voir concurrencer par MediaTek sur le marché des circuits 5G pour l’IoT cellulaire à l’instar de ce qui prévaut sur le segment des smartphones. « Unisoc cible les applications reposant sur la technologie NB-IoT telles que les compteurs intelligents et la télématique et pourrait devenir le leader du marché des chipsets NB-IoT en Chine dès l'année prochaine », prévient encore la société d’études.

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