Le programme de partenariat Arm axé sur la sûreté de fonctionnement fait le plein

[EDITION ABONNES] Au cours de l’été dernier, Arm a lancé dans une relative discrétion un programme de partenariat axé sur la sûreté de fonctionnement, l’idée étant de réunir des spécialistes aptes à fournir aux clients de la firme britannique des outils, services et formations autour de ce sujet brûlant. ...Un sujet qui a déjà généré des initiatives de la part du Britannique notamment dans le cadre de son programme Safety Ready, plutôt orienté vers les applications automobiles comme l’infodivertissement embarqué, les systèmes d’assistance évoluée à la conduite (ADAS) et la conduite autonome.

Arm, dont les blocs d’IP sont intégrés par les quinze plus gros fabricants de semi-conducteurs pour l’automobile, juge en effet la sûreté de fonctionnement comme aussi importante, sinon plus, que les performances, l’éco-efficacité et la sécurité lorsqu’il s’agit de développer des puces-systèmes SoC et des systèmes de classe « autonome ». La firme d’outre-Manche a d’ailleurs déjà implémenté des mécanismes de sécurité fonctionnelle dans certaines de ses IP licenciées par des fabricants de circuits. (On pensera notamment aux cœurs Cortex-R5 bâtis sur l’architecture ARMv7-R et aux plus récents Cortex-R52 à architecture ARMv8-R.) Mais le Britannique a décidé d’aller plus loin en annonçant fin 2018, sous la référence Cortex-A76AE (Automotive Enhanced), le premier processeur d’application de classe « autonome » intrinsèquement adapté à répondre aux contraintes de la sûreté de fonctionnement et conçu spécifiquement pour le secteur de l’automobile (lire tous les détails ici).

Arm reconnaît toutefois que le sujet exige collaboration et mise en commun d’expertises surtout lorsque les industries sont confrontées à des défis colossaux comme, bien évidemment la conduite autonome, mais aussi les usines intelligentes, les technologies prédictives dans le médical ou la réduction des coûts dans l’aérospatial. Sans oublier le fait qu’un certain nombre d’acteurs provenant de segments de marché sans véritables exigences de sûreté de fonctionnement (comme l’électronique grand public et les terminaux mobiles) s’intéressent aujourd’hui à cette problématique.

En lançant le programme de partenariat Functional Safety, Arm veut donc faciliter le travail de ses clients cherchant les partenaires dotés d’une expérience et d’une expertise confirmées dans ce domaine particulier (parmi les milliers qui gravitent dans l’écosystème Arm, toutes spécialités confondues).

Pour l’heure, la firme britannique a défini trois classes de partenaires spécialisés dans la sécurité fonctionnelle : les éditeurs d’outils et de logiciels (OS temps réel, bibliothèques, compilateurs, outils de modélisation ou de vérification…), les fournisseurs de services de conception et les fournisseurs de services de formation. Dans la première catégorie, on trouve déjà les sociétés CoreAVI, Green Hills Software, Cadence, IAR Systems, Wind River, LDRA, Mentor et Parasoft. La deuxième catégorie est constituée de partenaires Arm capables de proposer des services aux utilisateurs souhaitant intégrer des IP Arm « Safety Ready » dans des puces-systèmes SoC et d’assurer la conformité de ce travail avec les standards de sûreté de fonctionnement en vigueur. Encore Semi, Inomize, ResilTech, EnSilica, Mobica, Cambridge Consultants, Dream Chip et Mentor sont les premières sociétés dûment adoubées dans ce goupe. Enfin seule la firme californienne Encore Semi figure pour le moment dans la catégorie des partenaires du programme habilités à fournir des formations sur la sécurité fonctionnelle dans le cadre des IP ad hoc proposées par Arm.